(VOVWORLD) - Les Etats-Unis et la Russie se sont vertement affrontés
lundi à l’ONU à propos d’un texte d’inspiration américaine condamnant des
attaques chimiques présumées du régime en Syrie, que Moscou a voulu amender
sans pouvoir recueillir l’accord de Washington.
Ces attaques ont fait plusieurs
dizaines de blessés, dont des enfants.
Il y a des «preuves évidentes» pour confirmer le recours à
du chlore dans ces attaques menées dans la Ghouta orientale, dans la banlieue
de Damas, a souligné Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations unies,
lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur l’utilisation d’armes chimiques
en Syrie.
Les Etats-Unis ont fait circuler auprès de leurs 14
partenaires au Conseil un projet de déclaration condamnant le recours aux armes
chimiques en Syrie.
Selon des diplomates, Moscou a réclamé du temps avant une
adoption, afin de faire des commentaires. «La Russie a retardé l’adoption de
cette déclaration, une simple condamnation liée à des enfants syriens ayant du
mal à respirer en raison de chlore», s’est offusquée Nikki Haley.
Son homologue russe Vassily Nebenzia a dénoncé une «campagne
de propagande» visant à «accuser le gouvernement syrien» d’attaques dont «les
auteurs ne sont pas identifiés».
La Russie a proposé des amendements au texte afin qu’il ne
fasse plus mention de la Ghouta et de s’assurer que les informations de presse
ou sur les réseaux sociaux soient «vérifiées de manière crédible et
professionnelle».
Selon des diplomates, les Etats-Unis ont rejeté les
amendements russes, ne laissant guère d’espoir à une approbation d’une
condamnation.