Syrie: une intervention risque de provoquer une guerre au Proche-Orient

(VOVWorld)- «Le gouvernement syrien appelle le secrétaire général de l'ONU à assumer ses responsabilités et à mener des efforts en vue d'empêcher toute agression contre la Syrie et à aller de l'avant vers une solution politique pacifique de la crise syrienne», a déclaré hier le représentant permanent de la Syrie aux Nations unies, Bachar al-Jaafari.

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Entre temps, le président américain Barack Obama a reçu à la Maison Blanche les sénateurs républicains Lindsey Graham et John McCain. Ces deux membres du Congrès s’impliquent énormément pour convaincre les élus américains du bien-fondé d’une opération militaire en Syrie. A une condition cependant: une opération accompagnée d’une stratégie claire sur la suite politique et le départ de Bachar el-Assad. John McCain estime que des frappes ciblées ne résoudront pas la crise syrienne. Il insiste enfin sur le fait que l’administration américaine doit cesser de tergiverser, et armer réellement l’opposition. Un point de vue que partage le sénateur Lindsey Graham: le Congrès doit voter en faveur d’une intervention ou les États-Unis vont se ridiculiser voire pire s’affaiblir. « La Syrie est un cancer qui se métastase dans la région, et depuis deux ans le président a laissé cette débâcle s’amplifier. Quand il va falloir vendre aux Américains notre éventuelle opération en Syrie, cela va être dur. Mais ce n’est pas trop tard », assure Lindsey Graham.

Ce Mardi, le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde hier contre le risque d’une guerre régionale en cas d’action militaire occidentale, alors que Washington et Paris tentent de convaincre leurs opinions de la nécessité de frapper le régime syrien accusé d’avoir utilisé des armes chimiques. Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une «politique hostile au peuple syrien». Le président François Hollande s’est déclaré la semaine dernière «déterminé» à frapper le régime de Damas, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques le 21 août, une attaque qui a fait «au moins 281 morts» selon Paris. Aux Etats-Unis, Barack Obama, qui s’est dit prêt samedi à frapper le régime syrien mais a demandé un vote du Congrès, multiplie les appels téléphoniques à destination de membres de la Chambre des représentants et du Sénat pour tenter de convaincre les élus, qui doivent se prononcer dans la semaine du 9 septembre./.

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