Ukraine : Lavrov accuse le nouveau gouvernement ukrainien de s'attaquer aux minorités

(VOVworld) - Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov accuse le nouveau gouvernement ukrainien de vouloir s'en prendre aux minorités en Ukraine. « Ceux qui essaient d'interpréter la situation comme une agression et menacent de sanctions et de boycottage sont les mêmes qui ont systématiquement encouragé le déni du dialogue et ont finalement encouragé la polarisation de la communauté ukrainienne », a-t-il déclaré lors de l'ouverture de la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève.
Il a fait référence à la situation en Ukraine et en Syrie pour dénoncer «l’ingérence» des Occidentaux qui ont soutenu «ceux qui contestent un pouvoir légitime par des actes violents». Pour Sergeï Lavrov, l’opposition ukrainienne a trahi ses engagements en ne respectant pas l’accord du 21 février. Toujours ce lundi, le Conseil de la Fédération russe a demandé au  président Vladimir Poutine de rappeler à l’ambassadeur russe aux Etats-Unis de  protester contre les sanctions américaines contre Moscou. La Russie a jugé lundi «inadmissibles » les menaces du secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ajoutant qu’elle risquait de perdre son siège au G8. En Europe, les ministres des Affaires étrangères réunis à Bruxelles lundi ont exhorté la Russie à prendre « des mesures rapides et concrètes pour sortir de l’escalade », exigeant le « repli » des forces déployées en Crimée. Lundi, plus de 3 mille soldats ukrainiens ont prêté allégeance aux autorités pro-russes de Crimée. Kiev est en train de perdre le contrôle de la Crimée, où des milliers de soldats non identifiés bloquent les militaires ukrainiens dans leurs casernes.

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(Source : internet)

 Des militaires russes continuent de débarquer massivement en Crimée ont affirmé lundi les gardes-frontières ukrainiens. Au cours des dernières 24 heures, dix hélicoptères de combat et huit avions de transport russes ont atterri en Crimée, sans que l'Ukraine ne soit prévenue, contrairement aux accords entre les deux pays sur le statut de la flotte de la mer Noire russe, stationnée en Crimée, qui prévoient que Kiev soit informé 72 heures à l'avance de tels mouvements de troupe.

Ce mardi, le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk a rencontré plus de 600 entrepreneurs ukraniens et étrangers pour répondre à leurs interrogations sur la garantie de leurs intérêts au moment où le pays plonge dans une crise politique. Une équipe du Fonds monétaire international doit arriver mardi en Ukraine pour discuter d'un plan d'aide avec les nouvelles autorités.

A Odessa, ville du sud du pays comptant une forte minorité russe, environ 3 mille personnes se sont rassemblées mardi pour appeler à désobéir à Kiev et organiser un référendum.

Une première sanction contre la Russie a été prononcée ce dimanche: les sept pays les plus industrialisés, ainsi que l’Union européenne et le Conseil européen, annoncent la suspension des préparatifs du sommet prévu à Sotchi en juin. Le G8 redevient le G7, comme à la fin des années 90. Le G7 condamne la « claire violation » de la souveraineté de l’Ukraine, et se dit uni dans son soutien à l’intégrité territoriale du pays. Il souligne le droit du peuple ukrainien à choisir son avenir. Les Etats-Unis ont décidé aussi de suspendre leur coopération militaire avec la Russie, après avoir mis en garde Moscou, qui s'est placée selon eux du "mauvais côté de l'histoire" en Ukraine./.

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