(VOVworld) - Les dirigeants républicains et démocrates de la Chambre des représentants américaine se sont déclarés favorables au plan d’intervention militaire en Syrie présenté par le gouvernement de Barack Obama. Celui-ci a défendu mardi ce projet au nom des intérêts américains et de la crédibilité des Etats-Unis face à l'Iran. Le président américain Barack Obama s'est dit confiant que le Congrès voterait, peut-être dès la semaine prochaine, une résolution l'autorisant à frapper le régime du président syrien Bachar al-Assad, en représailles de l'utilisation d'armes chimiques. Barack Obama a engrangé le soutien clé de son principal adversaire politique, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner. Il s’est engagé à ce que ce plan d’attaque apporte des résultats importants sans laisser les Etats-Unis s’embourber dans une guerre plus vaste. Cependant, l'opinion américaine, tout comme les élus, reste encore à convaincre. Selon un sondage ABC News/Washington Post publié mardi, 59% des Américains s'opposent à des frappes par missiles de croisière en Syrie.

Le président américain Barack Obama rencontre avec son équipe de "Homeland Security" pour discuter la situation en Syrie.  (Photo: Reuters)

Le président russe Vladimir Poutine a exigé ce mercredi que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie serait dans ce cas prête "à agir le plus résolument et sérieusement possible". Il a néanmoins souligné que ces preuves "ne doivent pas se baser sur des rumeurs ou des informations reçues par les services secrets au cours d'écoutes, de discussions, etc". Dans un entretien à la chaîne publique Pervyi Kanal, il a affirmé qu'en revanche, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait une "agression". M. Poutine a par ailleurs indiqué que la Russie avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés.

Mardi, la Russie a critiqué les Etats-Unis d’avoir dépêché des bâtiments de guerre près de la Syrie. 5 destroyers et un navire de débarquement américain se trouvent actuellement en Méditerrannée. Le porte-avion USS Nimitz et 4 bateaux sont d’ailleurs entrés en Mer rouge dimanche.

Entre-temps, en Allemagne, la chancellière Angela Merkel a affirmé que son pays ne participerait pas à l’intervention militaire en Syrie mais ferait tout son possible pour aboutir à une réaction unie de la communauté internationale.