Agir avant qu’il ne soit trop tard!

Cette semaine, la communauté internationale porte toute son attention à la 17è conférence de l’ONU sur le changement climatique qui s’est ouvert lundi à Durban en Afrique du Sud. Elle attend une grande avancée vers la signature d’un nouveau document qui remplacera la première phase du protocole de Kyoto. Mais ce rêve ne peut être matérialisé que si les pays développés et ceux en voie de développement parviennent à réduire leurs divergences quant à leurs responsabilités envers la Terre.

La 17è conférence de l’ONU sur le changement climatique se déroule du 28 novembre jusqu’au 8 décembre. Elle réunit près de 15.000 délégués venus de 194 pays et territoires signataires de la convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique. Les participants discutent des efforts pour démarrer la deuxième phase du protocole de Kyoto qui expire l’an prochain. Ils devraient aborder 5 questions essentielles liées à la mise en oeuvre des accords signés lors des 2 précédentes conférences: l’élaboration des documents juridiquement contraignants remplaçant la première phase du protocole de Kyoto, la définition de la responsabilité financière et des devoirs des pays développés et des pays émergents ayant une forte émission de gaz à effet de serre, la recherche des mécanismes de coordination dans la mise en oeuvre des mesures d’adaptation au changement climatique, la garantie de la cohésion des accords en se basant sur les intérêts communs des parties concernées et de la communauté internationale. Le président du pays hôte Jacob Zuma espère que cette conférence de Durban déclenchera la mise en oeuvre des accords obtenus lors de la 16è conférence de l’ONU sur le changement climatique organisée à Cancun au Mexique concernant la création d’une caisse de l’environnement vert, les apports de fonds des pays développés à cette caisse et les engagements de réduction de CO2.

Et pourtant, il n’est pas simple de parvenir à ces objectifs. Cette conférence se déroule dans un contexte peu favorable car le monde fait face à un risque de récession et à des facteurs latents d’instabilité. Les pays développés comme les Etats Unis et l’Europe doivent faire face à la crise de la dette publique. Les économies émergentes se redressent lentement. Ainsi, il est difficile d’obtenir les résultats souhaitables quant au règlement des défis liés au changement climatique. La plus grande difficulté réside dans l’écart trop important entre les pays concernant leurs objectifs et mesures de réduction des gaz à effet de serre afin de réduire la hausse de la température mondiale de moins de 2 degrés. Les divergences d’intérêts entre les pays développés et ceux en voie de développement restent une question épineuse. Ceci s’est clairement manifesté lors de la première journée de discussions. Le chef de la délégation américaine Jonathan Pershing a affirmé que d’ici 2020, les gros polluants n’atteindront certainement aucun nouvel engagement sur la réduction des gaz à effet de serre. Selon lui, la lutte pour un monde climatiquement sur poursuit sa routine et risque d’entrer dans l’impasse si la plupart des pays signataires du protocole de Kyoto ne souhaitent pas ratifier la deuxième phase de ce document et que les économies émergentes qui émettent une grande quantité de CO2 comme la Chine, l’Inde et le Brésil restent en dehors des efforts visant à réduire les gaz à effet de serre. Précédemment, le Japon et la Russie, 2 membres actifs du protocole de Kyoto ont déclaré ne pas participer à la phase suivante de ce document. L’Europe a affirmé qu’elle n’acceptera de prolonger ce protocole que si la Chine et les Etats Unis y participent.

Jusqu’à présent, plusieurs conférences ont été présidées par l’ONU sans parvenir à régler les questions essentielles alors que le changement climatique évolue de façon très compliquée. Le réchauffement climatique exerce des influences négatives sur les continents et affecte sérieusement l’environnement et la santé humaine ainsi que la production vivrière, la couche d’ozone et toutes les infrastructures actuelles de la planète Terre. Avant cette conférence de Durban, les experts onusiens ont estimé qu’il était difficile d’obtenir l’objectif d’une hausse de 2 degrés Celsius de la température mondiale en 2020 en dépit de l’achèvement de tous les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Ainsi, la lutte contre le réchauffement climatique sur la Terre nécessite-elle des efforts communs du monde entier, de la coopération et des sacrifices d’intérêts des pays, ceux développés notamment avant que tout ne soit devenu trop tard./.

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