Alerte: la péninsule coréenne en danger

(VOVworld)- La République de Corée et les Etats-Unis ont lancé lundi un exercice militaire conjoint baptisé «Ulchi Freedom Guardian», faisant ainsi fi des protestations de Pyongyang. Il faut dire que cet exercice vise à préparer Séoul à parer à toute menace en provenance de la République populaire démocratique de Corée.

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Photo:internet

La République Populaire Démocratique de Corée a donc énergiquement protesté contre cet exercice militaire, qui selon elle, masquerait les préparatifs d’une attaque nucléaire. Elle a d’ailleurs averti qu’elle se réservait le droit de procéder à des attaques préventives, le cas échéant.   

Un exercice militaire sans précédent

Cet exercice militaire, qui implique donc Washington et Séoul, est d’une ampleur sans précédent. Il comporte notamment une «stratégie de dissuasion adaptée», présentée en octobre 2013 pour parer aux armes de destruction massive et aux armes nucléaires de Pyongyang.

Avant même que ne débute cet exercice militaire, Pyongyang avait demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de convoquer une réunion d’urgence, mais son appel n’a pas été entendu. De son côté, Séoul a assuré que l'exercice, de nature défensive, relevait de la routine, en arguant qu’il était organisé annuellement. La RPD de Corée a en tout cas prévenu que si l’ONU continuait de fermer les yeux sur les manoeuvres conjointes des Etats-Unis et de la République de Corée, elle ferait «son propre choix». «Tant que les Etats Unis et la République de Corée n’abandonneront pas leurs exercices militaires conjoints de provocation, la paix et la sécurité en péninsule coréenne ne seront pas garanties», a menacé Pyongyang.

Une intensification des tirs de missiles

La situation en péninsule coréenne est très tendue depuis plusieurs années. L’intensification des tirs de missiles nord-coréens observée ces derniers temps n’a bien évidemment pas arrangé les choses. La salve de missiles à courte portée qui a été lancée en mer par la RPD de Corée au moment où le pape François entamait une visite de cinq jours en République de Corée pour célébrer une «messe pour la paix et la réconciliation» entre les 2 Corées et seulement quelques jours avant la tenue de cet exercice militaire conjoint entre Séoul et Washington, aura bien sûr marqué les esprits. Depuis le début de cette année, au total, Pyongyang a lancé, à 17 reprises, 105 missiles à courte portée en mer. Mais pour en revenir à l’exercice en cour, la RPD de Corée a mis en garde: la Maison Blanche, le Pentagone, la Maison Bleue (le palais présidentiel sud-coréen) sont dans le viseur de ses missiles, de même que les bases militaires américaines, en République de Corée comme dans le monde entier.

Un recul dans les relations inter-coréennes

Depuis le début de l’année, la RPD de Corée multiplie pourtant des gestes de bonne volonté. En juillet, elle a décidé d’envoyer une mission de 700 sportifs et supporters aux 17èmes jeux asiatiques qui se tiendront en octobre prochain à Incheon, une ville sud-coréenn, donc. Elle étudie aussi la possibilité de participer à la 12ème conférence des Nations Unies sur la biodiversité, prévue du 29 septembre au 19 octobre en République de Corée. Cependant, la tension qui s’est fait manifestée ces derniers jours risque bien de mettre à mal tous les efforts déployés. Le dialogue intercoréen sur les réunions familiales qui devait avoir lieu le 19 août a d’ailleurs été suspendu: signe que l’heure n’est décidement pas à la réconciliation entre les deux Corées.

«Tous les Coréens sont frères et sœurs, membres d'une unique famille et d'un unique peuple». Ces propos du pape François ont décidement tout d’un vœux pieux./.

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