Brexit: nouvelle épreuve pour le Royaume-Uni et l’Union européenne

(VOVWORLD) - Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont entamé, lundi 29 juin, cinq semaines de négociations destinées à faire progresser la relation post-Brexit et éviter un « no deal » en fin d’année. Au vu de la complexité de la situation, les négociations entre les deux parties s’annoncent difficiles.
Brexit: nouvelle épreuve pour le Royaume-Uni et l’Union européenne - ảnh 1Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont entamé le 29 juin, le 5e cycle de négociation destinées à faire progresser leur relation post-Brexit.

Si le Royaume-Uni est ferme…

48 heures avant la reprise des négociations sur le Brexit, le Premier ministre britannique Boris Johnson a fait savoir que si les deux parties ne pouvaient pas s’entendre, Londres était prêt à couper les ponts avec l’Union européenne. Selon un communiqué de Downing Street, Boris Johnson souhaite négocier d’une façon constructive, d’égal à égal. « Par conséquent le Royaume-Uni se tient prêt à entériner sa sortie selon des ‘termes australiens’, si des accords ne pouvaient pas être convenus », lit-on dans le communiqué. Mais quels sont les termes australiens ? Il faut savoir qu’il n’existe aucun accord commercial global entre l’Australie et l’Union Européenne. La plupart des transactions s’opèrent selon les réglementations de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Le 12 juin, David Frost, le négociateur britannique du Brexit à l’UE a fait savoir que le Royaume-Uni ne demanderait pas d’extension à la période transitoire. Le 25 juin dernier, il affirmait que son pays n’accepterait pas que l’UE se donne le droit de répondre aux éventuelles modifications de la législation britannique par des tarifs douaniers.

…l’UE ne l’est pas moins

La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays prendra le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour six mois a affirmé qu’en cas de sortie pure et simple du Royaume-Uni, ce dernier devrait assumer les conséquences d’une relation économique moins forte avec l’Union européenne.

A l’issue  des 4 cycles de discussions entre l’UE et le Royaume-Uni, le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, avait regretté l’absence de progrès significatifs dans les pourparlers concernant notamment la pêche, les règles de concurrence équitable, les garanties de droits fondamentaux pour la coopération policière et judiciaire et la gouvernance du futur partenariat bilatéral.

Certains analystes craignent qu’au vu des divergences actuelles des deux parties, le nouveau round de négociations sur le Brexit ne se solde par un échec. Le scénario d’un « no-deal » est  probable et dans ce cas, le Royaume-Uni serait vraisemblablement le grand perdant. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les secteurs du commerce et du travail britanniques seront les plus touchés si aucun accord n’est trouvé avec l’Union européenne avant la fin de l’année. Une perspective d’autant plus morose que dans son dernier rapport, l’OCDE a déjà tablé sur une baisse de 11,5 % du PIB britannique cette année par rapport à l’an dernier. D’après elle, le Royaume-Uni sera tout simplement le pays riche le plus impacté par la crise liée à la pandémie de Covid-19.

                                                                                                     

 

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