(VOVworld) - Une conférence a été organisée en fin de semaine dernière pour dresser le bilan des 20 ans de création et de développement des zones industrielles, zone franches et économiques du Vietnam. A cette occasion, le vice-Premier Ministre Hoang Trung Hai a demandé aux services et localités de conjuguer leurs efforts pour qu’en 2015, ces trois modèles économiques contribuent jusqu’à 50% de la valeur de la production industrielle du pays. Il leur a également demandé de palier au manque d’habitations et d’infrastructures sociales indispensables en faveur des travailleurs et d’achever des ouvrages en 2020.

Tout en reconnaissant les intérêts concrets du développement des zones industrielles, zone franches et zone économiques, les participants à la conférence ont estimé que le Vietnam n’exploite pas encore toutes les potentialités. Selon le ministre du Plan et de l’Investissement Bùi Quang Vinh, durant leur développement, les zones industrielles et zones franches ont rencontré de nombreuses difficultés concernant la planification, la qualité des investissements, l’utilisation des terres et la mobilisation de ressources. Ces difficultés sont dues en partie au manque de synchronisation des politiques. Pour un développement durable, comme le stipule la Résolution du XI^e congrès du Parti Communiste Vietnamien, le Ministère du Plan et de l’Investissement va concevoir des zones industrielles destinées aux grands partenaires du pays avec des politiques spécifiques. Bui Quang Vinh indique : « On choisira une zone économique d’importance nationale pour concentrer les investissements. Même chose avec les zones industrielles et franches. Il faut réévaluer la planification afin de répartir les investissements et utiliser les terrains disponibles. Dans l’immédiat, le ministère cherche à planifier l’aménagement des régions d’Hanoi et Hochiminh-ville. Prochainement, nous allons perfectionner les mécanismes et politiques car pour l’heure certains entravent notre compétitivité dans la région »

Afin de rendre plus efficace les zones économiques et franches, les localités devront investir dans des infrastructures techniques, des zones urbaines et des services destinés aux travailleurs des lieux. Les modèles efficaces mis en place à Hochiminh-ville, Bình Duong et Bac Ninh devront être multiplés. D’ailleurs, grâce à ces zones, Hochiminh-ville est la localité qui attire le plus de capitaux. Le Hoang Quan, président du comité populaire de la mégapole du Sud, nous fait savoir : « La construction des infrastructures sociales en accord avec les centres industriels est très importante. Une zone industrielle de 300 ha et comptant environ 30 000 travailleurs doit pouvoir se doter d’écoles, de centre médicaux et d’habitats. C’est pourquoi, la stratégie de développement des zones industrielles doit être liée à la planification des zones urbaines »

Le Vietnam signera bientôt une série d’accords de libre échange avec ses partenaires. Parallèlement à l’amendement des textes juridiques, il importe que les localités partagent les difficultés avec les investisseurs. Nguyen Duc Hai, secrétaire de la section du Parti Communiste Vietnamien de la province de Quang Nam, indique : « Quang Nam estime qu’il ne faut surtout pas qu’il y ait des conflits entre les investisseurs et les habitants. Nous libérerons les terrains en fonction des capitaux promis. Ce qui permettra d’éviter le gaspillage au niveau foncier »

20 ans après leur création, les zones industrielles, franches ou économiques apportent jusqu’à 32% de la valeur de production industrielle du pays. Le règlement des difficultés de ces zones par les localités permettra d’appliquer les politiques du Parti et de l’Etat qui édifient des modèles efficaces pour attirer des investissements au service de l’industrialisation et de la modernisation nationale.

Hong Van