(VOVWORLD) - Les violences se poursuivent en Cisjordanie, conséquences d’un raid israélien survenu le 22 février dernier à Naplouse, qui a fait une centaine de morts et de blessés côté palestinien. De nombreux pays ont multiplié les appels à la retenue, mais en vain.
Des affrontements meurtriers…
Un affrontement entre Palestiniens et israéliens dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, le 13 février 2022. Photo: AFP/AVI |
Quatre Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués et 23 autres blessés par des tirs israéliens le 16 mars à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a indiqué avoir neutralisé deux suspects recherchés pour «activités terroristes». Auparavant, le 7 mars, l’armée israélienne avait également mené un raid sur Jénine pour la même raison, tuant six Palestiniens et en blessant des dizaines d’autres. Suite à ce raid, Jénine et Naplouse ont été le théâtre d’affrontements sporadiques, qui ont fait de nombreuses victimes parmi les civils et les militants palestiniens.
Selon les autorités palestiniennes, l’armée israélienne aurait profité du peu d’attention de la communauté internationale pour intensifier ses actions militaires en Cisjordanie. Toujours est-il que certains mouvements palestiniens comme le Hamas ont décidé de réagir par des attaques armées, poussant l’armée israélienne à augmenter le niveau d’alerte le long de la frontière avec la bande de Gaza.
… et des appels au calme
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé à la désescalade et à la fin immédiate des «actions unilatérales» succeptibles d’aggraver les tensions dans la région, lors d’une réunion tenue le 28 février dernier. Auparavant, lors d’une réunion extraordinaire tenue le 25 février à Aqaba, en Jordanie, des représentants de la Palestine et d’Israël avaient convenu de renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité de façon à faire baisser les tensions.
Le chancelier allemand Olaf Scholz. Photo: AVI |
Plus récemment, le 16 mars, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a qualifié les affrontements de Jénine de «nouvel exemple d’un cycle de violence inquiétant» et estimé qu’il s’agissait d'«une nouvelle raison pour que la communauté internationale redouble d’efforts» pour y mettre un terme. Le même jour, la chaîne télévisée Aljazeera citait une déclaration du chancelier allemand Olaf Scholz, pour qui la Palestine et Israël doivent reprendre immédiatement les pourparlers de paix, rechercher une solution à deux États et éviter les actions unilatérales susceptibles d’aggraver les tensions.
Du côté des États-Unis aussi, la situation en Cisjordanie est qualifiée de très préoccupante. Les Nations Unies, la Ligue arabe et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Europe ont également multiplié les appels à la retenue et à des négociations.
Il est temps que la communauté internationale fasse un effort supplémentaire pour ouvrir la voie à une véritable réconciliation entre les deux protagonistes de ce conflit qui dure depuis des décennies.