(VOVWORLD) - Trois
semaines après la mort de
George Floyd, un Afro-Américain asphyxié sous le genou d'un policier blanc, la vague
de protestation contre les violences policières faites aux Noirs continue d’ébranler
les États-Unis et de nombreux pays dans le monde. Comment venir à bout du
racisme ? Telle est la question à
laquelle les États-Unis tentent une nouvelle fois de répondre.
Les manifestants à Washington, le 29 mai 2020. Photo :
THX/AVI
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Le nom de George Floyd s’est ajouté à la liste
déjà très longue des victimes noires des forces de l’ordre américaines. Si
depuis des décennies, les cas de violences policières visant les Noirs sont
récurrents aux États-Unis, le meurtre de cet Afro-Américain a déclenché une
vague de manifestations anti-racistes d’ampleur mondiale. Aux États-Unis, la
colère des manifestants est accentuée par l’impéritie des dirigeants à gérer la
pandémie de Covid-19. L’austérité et la misère économique touchent
principalement les Afros-Américains qui sont les principales victimes de la
pandémie. Selon les experts, la situation actuelle exige une réforme en
profondeur au sein des forces de police américaines.
L’urgence de réformer en profondeur des forces policières
Vanita Gupta, présidente d’une coalition d’ONG de défense
des droits de l’homme (Leadership Conference on
Civil and Human Rights), a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête
sur le département de police de Minneapolis. D’après elle, les poursuites
pénales engagées contre les policiers impliqués dans la mort de George Floyd ne
suffiraient pas à régler les problèmes structurels de la police américaine.
Force est de constater que depuis une vingtaine
d’années, les projets de réforme se multiplient aux États-Unis sans qu’aucune
amélioration ne soit significative. A noter aussi que le président Donald Trump a
supprimé plusieurs des réformes engagées par son prédécesseur Barack Obama pour
en proposer d’autres.
Les pressions vis-à-vis de l’administration de Donald Trum
Dans cette nouvelle affaire, Donald Trump est la cible de toutes les critiques.
Selon certains analystes, ces critiques ne
seraient pas justifiées et le président américain aurait réglé beaucoup de
problèmes concernant la discrimination raciale. En 2017, il a signé une loi offrant des avantages fiscaux
aux investisseurs désirant développer leurs activités dans les zones
défavorisées. Un cadeau fiscal estimé à 75 milliards de dollars. Il a également
débloqué 250 millions de dollars pour sauver les universités et collèges
historiquement africains. Sous son administration, le taux de chômage des
Noirs, avant l’apparition du Covid-19, était le plus bas de l’histoire
américaine. Dans sa lutte contre l’épidémie, la protection de la santé de la
population noire est l’une des priorités de Donald Trump.
Suite au décès de Georges Floyd, il a ordonné au
Département de la Justice d’ouvrir une enquête sur les 4 policiers impliqués.
Mais il en faudra beaucoup plus pour s’attaquer
aux racines du racisme qui a toujours été un problème depuis l’arrivée des
premiers travailleurs noirs en Amérique pour le compte des patrons blancs. La
réforme des forces policières n’est qu’une des mesures à prendre. La relance
économique et le plein emploi semblent encore plus urgents, en tout cas pour le
président Trump désireux de briguer un deuxième mandat.