Dialogue global de Berlin: un monde en pleine transition

(VOVWORLD) - Programmé pour  les 28 et 29 septembre,  le Dialogue global de Berlin est un nouveau forum international qui rassemble des représentants du monde des affaires et de la politique. Le but? Tracer la route à une économie mondiale en pleine transition…    

Ce Dialogue global de Berlin est né d’une initiative de Lars-Hendrik Roller, professeur d’économie à l’École européenne de gestion et de technologie (ESMT Berlin), qui a également été conseiller auprès de l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel. Il vient s’ajouter à d’autres mécanismes de dialogue multilatéraux avec l’ambition de ratisser large…   

Une période de transition historique...

Eu égard au fait que la structure économique mondiale précédente montre des signes de fissures, le monde est actuellement dans une période de transition historique, a souligné Lars-Hendrik Roller. Aussi ce Dialogue global de Berlin doit-il se concentrer sur trois priorités, a-t-il estimé. La première de ces priorités est de créer une plateforme d’échanges entre pays développés et pays en développement, entre Occident et Orient… La deuxième est de promouvoir un dialogue constructif, permettant aux responsables politiques et aux chefs d’entreprise d’imaginer ensemble ce que sera le monde économique de demain. La troisième est de mettre en place de nouveaux partenariats devant aboutir à de réels progrès.      

Dialogue global de Berlin: un monde en pleine transition  - ảnh 1Le chancelier allemand Olaf Scholz, principal orateur du Dialogue global de Berlin. Photo: AVI

En tant que principal orateur, le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé que le monde multipolaire d’aujourd'hui avait besoin de nouvelles visions et de nouvelles solutions multilatérales. Symbole de réconciliation et de solidarité s’il en est, la capitale allemande est le lieu idéal pour envisager un avenir de coopération, a-t-il ajouté, reprenant ainsi le leitmotiv du discours prononcé récemment à New York, à la tribune de la 78e Assemblée générale des Nations Unies.  

«Le plus grand défi, à l’heure actuelle, réside dans le changement climatique. Les pays industrialisés ont bien sûr une responsabilité particulière, mais d’autres pays sont également de gros émetteurs de gaz à effet de serre, alors il faut agir tous ensemble, et vite!», a-t-il déclaré.

… vers un nouvel ordre économique mondial

Trois grands sujets sont à l’ordre du jour de ce Dialogue global: transition vers un nouvel ordre économique mondial, transition vers une économie à faibles émissions de carbone et transition vers une société plus équitable.

Pour ce qui est de l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial, la tendance est à une transition «en douceur», qui ne provoquerait d’affrontement ni entre les différents systèmes économiques actuels, ni entre les différentes zones géographiques. Pour Lars Hendrik Roller, il s’agit avant tout de trouver une approche unifiée, aussi bien sur le plan économique qu’en termes de diplomatie et de sécurité.

En ce qui concerne la transition  vers une économie à faibles émissions de carbone, s’il est entendu que les énergies renouvelables doivent prendre le pas sur les énergies fossiles, il est également entendu que le fardeau financier doit être mieux réparti, aussi bien à l’échelle d’un pays donné, entre gouvernement et entreprises, qu’entre pays développés et en développement.  

S’agissant de la transition vers une société équitable, la grande idée du moment est de réduire les inégalités croissantes et d’harmoniser les besoins économiques avec les besoins sociaux et écologiques.  

Outre le chancelier allemand Olaf Scholz, le Dialogue global de Berlin attire la participation de dirigeants de nombreux autres pays et organisations internationales. On note notamment la présence du président du Conseil européen Charles Michel, celle du président kazakh Kassym-Jomart Tokayev, celle du président srilankais Ranil Wickremesinghe et celle du Premier ministre albanais Edi Rama. Le monde des affaires, lui, est également solidement représenté, avec des dirigeants de très grands groupes comme Google, BlackRock, Mercedes-Benz, Arcelor Mittal et Booking.

De l’avis des observateurs, ce dialogue est une manière, pour Berlin, de renforcer son influence dans la gouvernance mondiale. Ces dernières années, l’Allemagne a déjà accueilli des forums internationaux annuels tels que la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) ou le Dialogue sur la transition énergétique de Berlin.

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