Enfin l’espoir de former un gouvernement en Allemagne ?

(VOVWORLD) - La CDU-CSU d’Angela Merkel et le SPD de Martin Schulz viennent de conclure un accord, se donnant ainsi la possibilité de former une nouvelle coalition gouvernementale et de sortir l’Allemagne du pot-au-noir dans lequel elle stagne depuis trop longtemps déjà. 
Enfin l’espoir de former un gouvernement en Allemagne ? - ảnh 1 Angela Merkel et Martin Schulz. Photo: EPA/TTXVN

    
Cet accord, qui a été conclu le 12 janvier, ne constitue pas un contrat de gouvernement à proprement parler. Disons qu’il peut être considéré comme le point de départ de négociations officielles, à condition toutefois que celles-ci soient avalisées par la base du SPD, lequel doit en décider par vote, lors d’un congrès extraordinaire qui doit se réunir le 21 janvier. Si l’accord est approuvé, les négociations pourront alors entrer dans leur phase active et aboutir à la constitution d’un nouveau gouvernement avant le 1er avril. En cas contraire, deux scénarios sont possibles : ou bien de nouvelles élections sont organisées, ou bien Angela Merkel prend la tête d’un gouvernement minoritaire.   
Des améliorations 
Au terme d'une nuit de discussions, conservateurs et sociaux-démocrates ont accouché d’un document de 28 pages fixant le cadre des futures négociations, dans lequel ils s'engagent à renforcer la zone euro en étroite collaboration avec la France. Tel quel, l’accord semble donc convenir davantage à la CDU-CSU qu’au SPD. Si quelques mesures chères au SPD sont incluses dans le document, comme plus d’investissements dans les infrastructures ou dans la santé, Martin Schulz n’a pu imposer ni hausse d’impôts pour les plus riches, ni assurance-maladie citoyenne. Côté politique migratoire, si le SPD a pu sauver le regroupement familial pour les réfugiés, la CSU a imposé sa mesure phare : un plafond annuel pour l’accueil des migrants, situé entre 180.000 et 220.000 personnes.
Du côté du SPD, des voix se sont élevées durant le week-end pour s'opposer à des négociations formelles avec le CDU-SCU si ce document de travail n'est pas sérieusement amendé.
Priorité à l'Europe
Le fait que la CDU-CSU et le SPD entendent « réformer » et « renforcer » la zone euro avec la France est une réponse forte adressée aussi bien à Paris qu’à Bruxelles. Le budget et le parlement de la zone euro, le ministre des Finances des pays de l’UEM (Union économique et monétaire de l’Union européenne)… Autant de questions qui seront « examinées ». Paris, qui avait craint dans un premier temps la participation au nouveau gouvernement allemand du FDP, hostile aux réformes de la gouvernance économique de la zone euro, peut espérer un déblocage de la situation. 
La perspective d’une nouvelle grande coalition est certainement la meilleure chose pour l’Allemagne, mais aussi pour l’Europe, dont elle reste l’un des piliers.    

Sur le même sujet

Commentaires

Autres