(VOVWORLD) - Une réunion des dirigeants du G7 se tiendra le 19 février sous forme de visioconférence. Cet échange, qui sera le premier pour Joe Biden, le nouveau locataire de la Maison Blanche, sera axé sur la pandémie de Covid-19, et plus particulièrement sur la distribution des vaccins et la relance économique.
Le président américain Joe Biden (Photo: AFP/TTXVN)
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Cette visioconférence, qui réunira donc les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, précède le sommet prévu du 11 au 13 juin en Cornouailles, au Royaume-Uni, qui assure la présidence du G7 en 2021.
Des priorités claires…
Pour sa toute première participation au G7, Joe Biden devrait esquisser les grandes lignes de la diplomatie américaine. Le nouveau président américain compte «se concentrer sur la réponse internationale à la pandémie, notamment sur la question de la livraison des vaccins et sur la création d’un fonds de sécurité sanitaire préventive», a précisé la Maison Blanche. Mais Joe Biden veut également profiter de la réunion pour réaffirmer la priorité donnée par son administration à la question du climat et pour «mettre à jour les règles internationales pour relancer une économie mondiale durement touchée par la crise sanitaire».
Le Premier ministre britannique Boris Johnson devrait quant à lui appeler les chefs d'État et de gouvernement du G7 à «adopter une approche globale conjointe face à la pandémie pour mettre fin aux politiques nationalistes qui sèment la division et ont entaché la réponse initiale». Mais il devrait également travailler avec ses partenaires à la mise en oeuvre du plan annoncé l'an dernier devant les Nations unies pour prévenir de futures pandémies. Celui-ci comprend la création d'un réseau de centres de recherche sur les zoonoses, le développement de la production de traitements et de vaccins, la création d'un protocole pour les futures urgences sanitaires et une réduction des barrières commerciales facilitant la reprise économique.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson (Photo: Reuters)
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A noter que les ministres des Finances et les gouverneurs de banque centrale du G7 se sont eux aussi réunis en visioconférence, le 12 février dernier, et que là encore, il a été question de réponse à la crise et de relance économique.
… mais qui se heurtent à des dissensions
S’il veut atteindre ses objectifs, le G7 doit tout d’abord parler d’une même voix et coordonner efficacement ses actions. Sauf qu’apparemment, ce club - très fermé - des sept plus grands pays industrialisés du monde est en proie à des dissensions internes. L’agence de presse américaine Bloomberg News a ainsi rapporté que le Premier ministre japonais Suga Yoshihide était fermement opposé à la volonté de son homologue britannique de renforcer le rôle des pays invités.
Le locataire du 10 Downing Street a effectivement invité la République de Corée, l'Inde et l'Australie à assister au sommet de juin. Le fait n’a rien de nouveau en soi. Il n’est pas rare que certains pays hors G7 soient ainsi conviés, mais jusqu’à présent, leur rôle est resté très limité. Pour cette édition 2021, Londres a d’ores et déjà annoncé que les trois pays susmentionnés seraient priés de se joindre à certains débats réunissant les ministres des Affaires étrangères et à signer une «Charte de la société ouverte » avec les États membres du G7.
D’après Tokyo, ce sommet aurait pour objectif de reconstruire le G7 et non d'«institutionnaliser» les relations avec les pays invités. Ce point de vue semble pour l’instant partagé par la France, l'Italie et l'Allemagne. Certains diplomates européens se sont déclarés préoccupés par le fait que Londres essaie de «passer par une porte dérobée» pour «remodeler» le G7, craignant que ces manœuvres n’aboutissent à une confrontation directe avec la Chine, ce qui a pu être évité jusqu’à présent.