(VOVworld)- Des centaines de civils palestiniens ont trouvé la mort ces derniers jours dans la bande de Gaza à cause des frappes israéliennes. Près de 6 ans après la guerre de Gaza (2008-2009), Israël et la Palestine sont au bord d’une nouvelle guerre. Malgré les efforts internationaux, la paix est toujours une utopie au Moyen-Orient.
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Après 9 jours de violents combats, l’armée israélienne et le Hamas ont accepté de cesser les hostilités dans la bande de Gaza pendant cinq heures, de 10 heures à 15 heures, heure locale, ce jeudi 17 juillet. Ce cessez-le-feu proposé par l’ONU a pour objectif de permettre aux habitants de se ravitailler. Mais cette «pause humanitaire» est qualifiée de très fragile par les analystes car plus tôt, Israël avait prévenu que si le mouvement islamiste palestinien "Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitaient cette fenêtre humanitaire", elle y "répondrait fermement".
Mardi, le mouvement islamiste a rejeté l’offre de trêve égyptienne validée par Israël. Il exige l'arrêt des bombardements israéliens, la fin du blocus de Gaza en place depuis 2006, l'ouverture du point de passage frontalier de Rafah avec l'Egypte et la libération des prisonniers arrêtés de nouveau après avoir été relâchés dans le cadre d'un accord d'échange contre un soldat israélien en 2011. Ces exigences du Hamas ont été refusées par Tel-Aviv.
Pourquoi les deux états ne coexistent pas pacifiquement?
La tension monte et les discours guerriers se succèdent entre Israël et le Hamas depuis la découverte, le 30 juin, des corps des trois jeunes Israéliens enlevés le 12 juin en Cisjordanie et le meurtre d’un jeune palestinien à Jérusalem. L’armée israélienne a lancé des offensives contre la bande de Gaza. Pour l’Etat hébreu, il s’agit de mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas sur son territoire. Conséquences: 225 Palestiniens ont été tués et 1.570 blessés, en neuf jours d'offensive.
L’hostilité entre le Hamas et l’Etat hébreu existe de longue date. Fondé en 1987, le Hamas est un mouvement islamiste sunnite et un groupe armé. Sa charte affirme que «la terre de la Palestine est une terre islamique». Il prône donc la destruction de l’Etat d’Israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur toute la terre de l'ancienne Palestine mandataire (c'est-à-dire incluant l’état d'Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza).
Alors que le Fatah est reconnu comme un mouvement modéré par l’Occident, le Hamas est considérée comme "terroriste" par Israël, les Etats Unis et l'Union européenne. Ces derniers ont, à plusieurs reprises, fait pression sur le Hamas pour qu’il reconnaisse l’Etat hébreu et respecte les accords signés avec Tel-Aviv mais ce mouvement islamiste fait la sourde oreille. En 2012, l’accord de réconciliation signé entre le Hamas et le Fatah dans le but de fonder un Etat palestinien indépendant a été un coup dur pour l’alliance israélo-américainne. A cette époque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a même qualifié de "victoire du terrorisme". Depuis lors, les conflits se poursuivent entre le Hamas et Israël.
Efforts internationaux pour mettre fin au bain de sang à Gaza
Les offensives de ces derniers jours à Gaza ont préoccupé le monde entier. Ces derniers jours, la diplomatie internationale s'active pour arracher un cessez-le-feu. L’Union européenne et la Ligue arabe ont appelé les deux parties à cesser immédiatement leurs attaques. L’ONU a exprimé son inquiétude profonde quant au destin des civils. Par ailleurs, Washington a, pour la première fois, mis en garde Tel Aviv contre une intervention terrestre à Gaza. Pour sa part, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est rendu en Egypte et en Turquie pour tenter de trouver une solution temporaire à ce conflit à Gaza.
Le sang des innocents continue de couler à Gaza
Sur le terrain, les hostilités n'ont pas cessé. Les bombardements israéliens ont détruit 560 maisons et endommagé des milliers d’autres. Plus de 17 mille Palestiniens ont été contraints d’abandonner leur maison pour fuir une nouvelle guerre.
Selon les analystes, le Hamas mène une relation étroite aec le réseau des frères musulmans dans plusieurs pays arabes. Il est d’ailleurs soutenu par l’Iran. Ainsi, un conflit qui se répandrait dans tout le Moyen-Orient est tout à fait propable. Les perspectives de la paix dans ce point chaud du monde, s’éloignent toujours./.