Le projet de cette résolution avait déjà été porté aux débats de la 131^ème assemblée de l’UIP à Genève en Suisse l’an dernier. Il affirme que la souveraineté des Etats constitue le fondement de la coopération internationale et qu’elle constitue un élément important de stabilité. La paix et la sécurité, les droits de l’homme et le développement durable ont des liens complémentaires étroits.

Ce projet souligne aussi la responsabilité des Etats dans le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, et aucune distinction ne peut être fondée sur l’ethnie, la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la politique, l’origine du pays, la richesse, la famille et autres états...

Les défis émmergents

La situation mondiale évolue de manière complexe depuis de nombreuses années. Sur les différentes tribunes bilatérales et multilatérales, la plupart des états partagent la conscience commune selon laquelle, la paix et la stabilité sont les bases fondamentales  du développement durable. Mais hélas, l’instabilité, les conflits interconfessionnels, ethniques, de territoires, de ressources humaines, maritimes et insulaires, la course à l’armement, le despotisme en violation du droit international augmentent. En réalité, certains pays, sous prétexte d’agir en faveur des droits de l’homme, ont mené des attaques militaires contre des états souverains, provoquant autant de guerres que de  désastres humanitaires. Đặng Chí Dũng, directeur de l’institut de recherches sur les droits de l’homme à l’académie de politique nationale Ho Chi Minh a estimé:

Le fait d’imposer des points de vue sur les droits de l’homme a conduit à des conflits internes et à l’ingérence des forces extérieures. Nous devons affirmer que les droits humains sont les valeurs générales exprimant les aspirations, les attentes et traduisant l’objectif des états. Mais en réalité, ils reflètent aussi la conscience de chaque gouvernement et de chaque état. Les conflits en matière de droits humains résultent de l’imposition des valeurs inappropriées au développement de chaque pays.

Agir ensemble pour un monde de paix

Sous le thème «Les objectifs de développement durable: passer des mots à l’action», la 132^ème assemblée de l’UIP s’est fixée la tâche majeure de partager les initiatives et les actions pour promouvoir les objectifs communs de l’humanité. L’une des priorités de cette assemblée est de transformer les paroles en action afin de faire respecter la loi et les principes fondamentaux du droit international, les conventions, les règles de conduite entre les états; de régler pacifiquement les litiges et les différends et d’assurer l’égalité entre les peuples.

Matérialisant ses objectifs et principes depuis 130 ans, l’UIP fait montre de son rôle en tant que 1^er forum parlementaire multilatéral du monde et contribue activement à la paix, à la coopération, au développement, à la démocratie, au progrès, à l’équité sociale et aux droits de l’homme. Le président de l’UIP Saber Choudhury a affirmé:

La paix et le développement sont des questions essentielles pour le monde. Il n’y aura pas de développement sans paix. L’UIP favorise le dialogue, rapproche les parlementaires pour partager les expériences dans la promotion de la paix.

Ayant survécu à des guerres atroces, le Vietnam croit fondamentalement aux valeurs de paix. Pendant plusieurs années, il a cotoyé les membres de l’UIP dans la réalisation des objectifs communs pour le développement durable, l’intensification de la démocratie, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, des droits de l’enfant et d’autres droits fondamentaux. La 132^ème assemblée de l’UIP est une occasion pour le Vietnam de promouvoir son message de paix. Le président de l’Assemblée nationale vietnamienne Nguyên Sinh Hùng:

La 132^ème assemblée de l’UIP aura des influences positives lors de l’approbation du programme d’action de l’ONU 2016-2030 par l’assemblée générale de l’ONU. Je tiens à souligner qu’il faut respecter en premier lieu les droits de l’homme, l’autonomie des peuples, des états, la solidarité et la confiance réciproque pour parvenir à un monde de paix, de solidarité, de coopération, de partage et de prospérité. Cela nous aidera à atteindre les succès.

Par l’adoption de la résolution «La souveraineté nationale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et les droits de l'homme dans le droit international», les parlementaires de l’UIP ont donc contribué au règlement des questions fondamentales du droit international./.

Ánh Huyền-Minh Châm