L’accord nucléaire iranien: une préoccupation commune

(VOVWORLD) - Le dossier nucléaire iranien fait de nouveau la Une des actualités internationales alors que la nouvelle administration américaine y manifeste un intérêt de plus en plus important. Malgré les multiples défis à relever, beaucoup de pays croient en la possibilité de sauver l’accord de Vienne sur le nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances mondiales.
L’accord nucléaire iranien: une préoccupation commune - ảnh 1Dans une usine nucléaire iranien (Photo: AFP/TTXVN)
L’Iran a repris les activités d’enrichissement de l’uranium dans son usine souterraine de Natanz, une nouvelle violation du Plan d’action global conjoint (JCPOA en anglais) signé avec le P5+1 et l’Union européenne, a déclaré ce lundi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’agence onusienne a constaté que la République islamique avait recommencé à introduire de l’UF6 naturel dans 174 centrifugeuses IR-2m. L’UF6, l’hexafluorure d’uranium, est un composé pouvant être introduit dans des centrifugeuses pour produire du combustible nucléaire.

Les défis

Ni les États-Unis ni l’Iran ne veut faire le premier pas décisif pour sauver le JCPOA.

L’administration Biden a déclaré qu’elle ne lèverait les sanctions que si la République islamique respectait pleinement les engagements de l’accord nucléaire. Le 4 mars dernier, le secrétaire d’État Antony Blinken a rappelé que Washington allègerait l’embargo si Téhéran tenait ses promesses.

Mais pour revenir à la table des négociations, l’Iran a fixé des préconditions destinées à garantir que les sanctions américaines le visant seront allégées à l’issue d’une potentielle réunion. Le 8 mars, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a affirmé que si les États-Unis levaient réellement les sanctions à l’encontre de l’Iran, son pays reprendrait certaines mesures qu’il avait adoptées pour réduire les obligations dictées dans l’accord de 2015.

Les signaux positifs

Depuis son arrivée au pouvoir, le président américain Joe Biden a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de réintégrer l’accord nucléaire iranien.

«Nous espérons que les Iraniens accepteront de dialoguer de manière à aboutir à des progrès concrets crédibles», a indiqué le 4 mars le porte-parole du département d’État Ned Price. 

L’Union européenne, avec en tête la France et l’Allemagne, presse l’Iran à respecter pleinement l’accord et le 7 mars, le représentant russe auprès des institutions internationales à Vienne, Mikhail Ulyanov, a encouragé un retour coordonné des États-Unis et de l’Iran vers l’accord nucléaire de 2015.

Pour sa part, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a promis de publier, dans les meilleurs délais, un plan d’action constructif lié au programme nucléaire de son pays. Cette déclaration intervient suite aux propositions européennes sur l’organisation de pourparlers informels sur le dossier nucléaire iranien.

Les parties concernées ont toutes manifesté leur volonté de sauver «l’accord du siècle» JCPOA. Mais comme l’a déclaré le président iranien Hassan Rohani, la meilleure façon de résoudre les problèmes avec les partenaires, ce sont des négociations basées sur le respect mutuel en évitant toute menace ou pression.

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