L’Allemagne après les législatives

(VOVworld) - Largement victorieuse lors des législatives du dimanche, la chancelière chrétienne-démocrate, Angela Merkel va être reconduite pour un troisième mandat de quatre ans. Elle va, toutefois, devoir trouver une nouvelle alliance pour gouverner, tout comme trouver une solution aux nombreux problèmes de la société allemande.

Angela Merkel ne pourra pas gouverner seule. En effet, malgré leur beau résultat électoral, le meilleur depuis la réunification du pays (41,5% des voix) et leurs 311 députés sur 630, les conservateurs de la CDU-CSU ne peuvent plus compter sur leurs alliés traditionnels, les libéraux du FDP, qui n'ont pas dépassé 5% des suffrages et ne seront donc pas représentés au Bundestag. La chancelière va donc devoir nouer des alliances avec ses adversaires politiques pour glaner les 5 sièges qu'il lui manque pour obtenir la majorité absolue. Mais les négociations risquent de traîner.

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Crédité de 25,7% des voix, le parti social-démocrate SPD apparaît comme un possible partenaire de poids pour la chancelière. Un premier contact a été établi lundi avec le président de ce parti, Sigmar Gabriel. Selon Angela Merkel, le chef du SPD lui a dit qu’il voulait attendre la convention du minicongrès de son parti prévu ce vendredi pour donner sa décision. Les sociaux-démocrates attendent des propositions de la chancelière. Le secrétaire général du SPD Andrea Nahles s’est montré réticent. « Nous n'allons pas automatiquement entrer dans une grande coalition », a-t-il affirmé

L’autre partenaire possible: les Verts qui avaient obtenu 8,4% des voix. Mais cette coalition s’avère peu vraisemblable car les différends entre les deux camps sont trop importants surtout en ce qui concerne l’impôt. La première session du Bundestag aura lieu le 22 octobre prochain. D’ici là, Angela Merkel doit redoubler d’efforts pour trouver son partenaire sans changer les politiques engagées par le  CDU/SCU lors de sa campagne électorale.

Un autre champ de bataille : les problèmes sociaux. L’écart se creuse entre les salariés allemands.  Les Allemands ayant un faible revenu sont d’ailleurs les plus nombreux en Europe.  Un quart des ouvriers allemands ont des emplois instables alors que 7 millions de personnes ne gagnent même pas 8,5 euros de l’heure. Mais ces défis ne semblent pas insurmontables pour la chancelière qui a réussi à faire sortir son pays de la crise économique mondiale. En effet, l’Allemagne a connu une croissance de 0,7% au deuxième trimestre de 2013. Le taux de chômage a été ramené à 6,8%. Le budget d’Etat sera bientôt rééquilibré. L’économie nationale préserve sa note de crédibilité AAA.

Angela Merkel a dit : « Les difficultés ne nous font pas reculer mais nous encouragent ». Pourra t-elle relever tous ces défis afin, dans l’immédiat, de trouver une alliance pour gouverner et de   diriger avec succès l’Allemagne dans son troisième mandat ? Affaire à suivre !
                                                                                                                    

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