Le CPJ dénature la situation de la presse au Vietnam

(VOVworld) - Le Comité pour la protection des journalistes a présenté jeudi dernier à New York le soi-disant « rapport annuel sur la situation de la liberté de la presse mondiale ». Dans le contenu, le Vietnam fait partie des 5 pays qui emprisonnent le plus de journalistes au monde. Ce rapport dénature la réalité de la presse au Vietnam et fragilise la liberté de la presse vietnamienne.
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Dans son rapport annuel sur la situation de la liberté de la presse mondiale, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) estime que certains bloggeurs et internautes vietnamiens auraient été emprisonnés pour avoir publié sur internet leurs déclarations modérées. Toujours selon le rapport, rien que lors d’une séance de jugement, organisée le 9 janvier dernier, 14 jeunes ont été condamnés à des peines totalisant 100 ans de prison pour avoir appliqué le droit de liberté d’expression. Sur ces bases, le CPJ aboutit à la conclusion réductrice que les journalistes emprisonnés au Vietnam le sont pour s’être opposés à l’Etat.

Le titre aguicheur « bloggeurs et internautes détenus derrière les grilles » montre bien l’intention équivoque du Comité pour la protection des journalistes de mettre dans le même sac les journalistes qui exercent leur métier avec déontologie et des bloggeurs qui profitent d’internet pour mener des actions violant l’article 88 du Code pénal de la République socialiste du Vietnam. Selon la loi vietnamienne, les journalistes possèdent une carte de presse, et travaillent dans des organes de presse ; ils font publier leurs articles sur les mass-media autorisés du pays, et sont membres de l’Association des journalistes vietnamiens qui les protège. Ces professionnels bénéficient d’une formation journalistique ; ils exercent avec fierté leur métier pour le développement de la presse vietnamienne et pour la prospérité de leur pays. Quant aux bloggeurs, ils utilisent internet comme un journal intime. Leurs articles ne sont publiés que sur des pages d’informations électroniques. Les bloggeurs n’ont pas de responsabilité sociale, ni de responsabilité civique. Ils sont les citoyens virtuels d’une société électronique. Dans son rapport donc, le CPJ noircit la situation de la presse au Vietnam en confondant les deux casquettes, bloggeur et journaliste.

Ce n’est pas tout ! Au Vietnam, aucun journaliste n’est emprisonné pour avoir tenté de porter un coup à l’Etat. Il n’y a que des bloggeurs détenus pour avoir violé la loi vietnamienne. Les bloggeurs et les jeunes récemment emprisonnés pour avoir « exercé leur droit de liberté d’expression », comme le mentionne le rapport, ont en fait violé la loi vietnamienne. Les tribunaux de différentes instances les ont jugés de façon ouverte, en observant la Constitution et la loi. Lors des séances de jugement, ils ont reconnu leur faute face aux preuves évidentes. Même les avocats qui plaidaient pour leur cause ont admis la justesse du verdict. Le Vietnam, qui est pourvu d’une Constitution et d’une législation, ne peut emprisonner personne sans motif, ni détenir des innocents, ni même emprisonner celui qui aura un point de vue autre. Une question… Quel était le but du CPJ vis-à-vis du Vietnam ?

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L’Association des journalistes vietnamiens qui gère plus de 19 mille membres, dont près de 17 mille journalistes accrédités, les encourage à exercer librement leur métier, tout en observant la loi. Mais un journaliste doit être avant tout un citoyen responsable des informations qu’il donne dans son article. S’il viole la loi de la presse, il sera jugé selon cette loi. Quant aux journalistes qualifiés d’ « indépendants », qui abusent du droit de liberté d’expression et du droit de liberté de la presse pour répandre des documents portant atteinte à la sécurité nationale, aux intérêts de l’Etat et des citoyens, ils doivent être jugés en fonction de la gravité de la faute. C’est ainsi que fonctionne la législation qui défend les droits de liberté d’expression et de la presse au Vietnam.

Le CPJ doit l’admettre, il a fait fausse route. Il devra se montrer à l’avenir plus fiable et plus objectif s’il veut gagner le respect de tous les journalistes du monde.

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