Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc lors de la réunion du gouvernement du mois de septembre. Photo: Quang Hiêu/VGP

Le pays ayant réussi à stopper la deuxième vague de contamination et la relance économique étant bien amorcée, cet objectif semble tout à fait réalisable. Stimuler la croissance du crédit à la consommation, accélérer le décaissement des investissements publics et tirer le meilleur profit de l’accord de libre-échange Union européenne-Vietnam sont les priorités du gouvernement pour le dernier trimestre de l’année.

La croissance du crédit en hausse grâce à une politique monétaire flexible

Le crédit à la consommation a augmenté de 4,3% au deuxième trimestre et de 1,8% au mois de septembre. Ces chiffres illustrent le dynamisme des entreprises et des ménages au Vietnam malgré le contexte mondial morose. Les entreprises et les particuliers opérant dans l’agriculture et les services, secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, ont bénéficié de prêts à taux réduits pour relancer leurs activités et l'État a accepté de leur consentir des délais de paiement. Compte tenu de ces dispositions, le volume des crédits accordés devrait augmenter de 9% pour l’année 2020, a affirmé le gouverneur adjoint de la Banque d’État Dào Minh Tu.

«Afin de réaliser cet objectif, il est nécessaire de restructurer les prêts et les prêts relais arrivés à échéance. Depuis le début de l’année, le taux d’intérêt des prêts a été baissé de 1,5 à 2% à trois reprises. Cette politique a permis aux entreprises de bénéficier de prêts à taux préférentiel.», a-t-il indiqué. 

Le ministère de l’Industrie et du Commerce a également mis en œuvre une série de mesures de soutien à destination des entreprises exportatrices. Son vice-ministre Dô Thang Hai a précisé:

«Nous aidons les entreprises à pénétrer de nouveaux marchés, à bénéficier des investissements directs étrangers et de la suppression des droits de douane avec l’entrée en vigueur des accords de libre-échange. L’import-export est notre moteur de croissance essentiel. Comme nos entreprises exportatrices ne peuvent pas mener des études de marché sur place en raison des restrictions de déplacement, nous les renseignons sur les attentes des consommateurs étrangers et les incitons à mener leurs échanges commerciaux via des plateformes numériques. Nous poursuivons également la simplification des procédures admistratives et fiscales.»

Photo: Quang Hiêu/VGP

Attirer les investisseurs étrangers

Doté d’un environnement politique et économique stable, le Vietnam constitue un choix de premier ordre pour les grands groupes internationaux souhaitant délocaliser leurs activités. Afin de séduire les multinationales, le vice-ministre du Plan et de l’Investissement Trân Quôc Phuong a fait savoir:

«Nous avons organisé en ligne de nombreuses conférences de promotion commerciale avec les partenaires japonais, singapouriens et français qui souhaitent s’implanter durablement au Vietnam. Ils souhaitent connaître les politiques et mesures prises à destination des investisseurs étrangers et les choix de développement du gouvernement vietnamien. Le Vietnam souhaite accueillir en priorité des projets dans le secteur des hautes technologies s’inscrivant dans une démarche respectueuse de l’environnement. Avec la réouverture des vols internationaux, nous espérons l’arrivée d’un grand nombre d’investisseurs étrangers en 2021.»

Encouragé par la croissance de 2,12% réalisée sur les neuf premiers mois de l’année, le Vietnam dispose de tous les atouts pour réaliser son objectif de croissance situé entre 2,5 et 3% en 2020.