Mettre en œuvre l’accord de libre échange Vietnam-Union européenne

(VOVworld) - Les opportunités apportées par l’accord de libre échange Vietnam-Union européenne ont été au centre d’un colloque organisé à la mi-septembre à Bruxelles. Les intervenants ont estimé que les deux parties déploient de nombreux efforts pour profiter au maximum de cette entente commerciale.  

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Avantages mutuels

Signé en décembre dernier, l’accord devra entrer en vigueur au début de 2018. L’Union européenne devra alors abolir graduellement les taxes d’importation sur les produits vietnamiens. 85,6% de ces taxes seront immédiatement abolies, et dans les cinq années suivante, 99%, avant d’atteindre 100% deux ans plus tard.

De son côté, le Vietnam s’engage à supprimer 65% des taxes d’importation sur les produits européens dès que l’accord prendra son effet. Les consommateurs vietnamiens et européens auront ainsi accès à des produits importés de haute qualité à des prix compétitifs. Certes, les entreprises devront faire face à une concurrence plus importante, mais l’accès aux nouveaux marchés leur sera également bénéfique. Les européennes peuvent par exemple accéder aux marchés des dix pays aséaniens par le biais du Vietnam.

L’importance des traductions

Pour que la mise en œuvre de l’accord respecte les délais fixés par les deux parties, le Vietnam a lancé plusieurs réformes. Il va notamment se rendre plus attrayant aux yeux des investisseurs et ouvrir son marché public aux entreprises européennes. Le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce Tran Quoc Khanh, qui est aussi le négociateur en chef du Vietnam pour le commerce international : «Nous avons tracé un itinéraire détaillé et pour l’instant, cette feuille de route est respectée. D’ici la fin de l’année, nous allons nous réunir une ou deux fois pour évaluer les aspects juridiques de l’accord, et ensuite, les détails seront traduits dans les langues des parties prenantes.» 

De son côté, Mauro Petriccione, le négociateur en chef de l’Union européenne,  indique que son institution suit un processus permettant de ratifier rapidement l’accord avant acceptation par ses pays membres. Hanoi et Bruxelles ont fixé son entrée en vigueur pour cette raison au début de 2018 : «Nous sommes encore dans une phase très technique, de ‘nettoyage juridique’, pour m’exprimer en jargon. Il s’agit d’un grand travail parce qu’il faut vérifier tout l’accord en détail pour s’assurer qu’il est presque parfait sur le plan linguistique. Quand on aura fini, à la fin de cette année, nous le ferons traduire, en nous efforçant de raccourcir le temps pour obtenir les textes, ce qui demande aussi un grand travail. En Europe, c’est essentiel d’avoir l’accord dans toutes les langues officielles pour que les citoyens européens puissent le lire dans leur langue maternelle, et il en est de même au Vietnam.»

Les négociations sur l’accord de libre échange Vietnam-Union européenne n’ont duré que deux ans et demi. Un délai record par rapport aux autres conventions déjà signées par l’Union européenne avec d’autres partenaires. Il constitue donc un exemple de réussite dans l’avenir pour le bloc.

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