Myanmar : la stabilité favorise le développement

(VOVworld) -  Les Birmans ont participé dimanche aux premières élections libres du pays depuis 25 ans. Le résultat définitif ne sera annoncé que le 15 novembre. Quel que soit le vainqueur, les réformes démocratiques doivent se poursuivre.





La commission électorale a annoncé une participation de 80 % des plus de 30 millions d'électeurs. Ce scrutin est considéré comme un test du succès éventuel de la transition démocratique amorcée il y a quatre ans au Myanmar. Les Birmans s’attendent à ce que le nouveau gouvernement soit capable de ramener la stabilité et la démocratie, garants du développement du pays.

Myanmar : la stabilité favorise le développement - ảnh 1



Le leader de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) - le parti de l’opposante Aung San Suu Kyi



Des changements importants enregistrés avant les élections

Personne ne peut contester les changements radicaux enregistrés au Myanmar depuis que la junte au pouvoir a été officiellement dissoute en 2011. Sur le plan politique, de nombreux nouveaux partis ont vu le jour. 



Lors de ces élections législatives, plus de 90 partis étaient officiellement en compétition. Tout récemment, en octobre, le gouvernement birman a signé un cessez-le-feu avec plusieurs groupes armés rebelles, qui représentent des dizaines d’ethnies et pèsent pour près du tiers de la population du pays. Un pas en avant vers une paix durable. Sur le plan économique, rappelons que le Myanmar qui a subi plus de deux décennies d’embargo international figurait dans la liste des pays les plus pauvres du monde. Or, ces 3 dernières années, sa croissance du PIB a atteint en moyenne 7,6% par an, devenant l’un des marchés les plus attrayants en Asie du Sud-Est aux yeux des investisseurs étrangers. La Banque asiatique pour le développement a prévu une croissance de 9,5% de l’économie birmane d’ici 2030 avec un revenu moyen par habitant qui devrait s’élever à près de 5 mille dollars. Le Fonds monétaire international a quant a lui estimé que le Myanmar qui possède d’abondantes ressources naturelles et jouit d’une main d’oeuvre jeune, devrait être un trait d’union entre l’Inde, la Chine et l’Asie du Sud-Est.

Par ailleurs, la conviction des électeurs dans le retour de la démocratie semble être consolidée alors que tous les partis ont promis lors de leurs campagnes électorales de promouvoir la démocratie et la stabilité. Cela signifie que les réformes démocratiques lancées il y a quelques années se poursuivront.

Les défis sont majeurs

Selon les analystes, la nouvelle administration devrait se confronter à des défis majeurs quel que soit le parti vainqueur. Outre le maintien du cessez-le-feu avec les groupes rebelles armés, le parti au pouvoir doit régler les conflits religieux qui risquent de s’aggraver avec la recrudescence de l’extrémisme religieux.  Autre bataille : sortir le pays de la pauvreté sachant que le Myanmar reste l’un des pays les plus pauvres en Asie. Le tiers des 60 millions de Birmans vit en dessous du seuil de pauvreté.

Malgré les défis bien présents, les Birmans sont certains que le scrutin du 8 novembre permettra  au Myanmar de se stabiliser et de se développer.

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