Négociations de paix sans grand espoir pour le Yémen

(VOVworld)- Les négociations de paix pour le Yémen ravagé par une guerre civile de plus en plus sanglante n’ont pas pu débuter comme prévu à Genève lundi à cause du retard des rebelles houthistes. Les bombardements conduits par la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite ont jusqu'ici échoué à repousser significativement les rebelles. Sur le terrain, les combats continuent de tuer des civils.

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Photo: AVI

La rencontre de Genève intervient alors que les frappes aériennes menées depuis le 26 mars par une coalition arabe n'ont pas pu enrayer la progression des rebelles houthistes. Son but, selon l’ONU, est d’édifier la confiance entre les parties, de mettre fin aux violences et de faciliter l’accès des civils aux aides humanitaires et aux services de base.

Tous les efforts pour la paix au Yémen ont été jusqu’ici voués à l’échec

Toutes les négociations de paix pour le Yémen organisées jusqu’ici ont échoué. Le dialogue qui a eu lieu à Ryad, capitale de l’Arabie Saoudite n’a pas abouti en raison de l’absence des représentants des rebelles houthistes qui contrôlent à l’heure actuelle la capitale yéménite Sanaa et plusieurs villes et provinces au Nord du pays. Les pourparlers qui étaient prévus en Suisse, en mai dernier ont également été suspendus à cause du boycot du gouvernement du président Abed Rabbo Mansour Hadi en exil. Les consultations devaient, cette fois ci, démarrer lundi matin mais l’avion à bord duquel la délégation des rebelles du mouvement Ansarullah et de ses alliés a été immobilisé pendant près de 24 heures à Djibouti. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a cependant donné le coup d’envoi du processus en tenant une réunion lundi matin avec les représentants du gouvernement, en exil en Arabie Saoudite. Dans une déclaration à la presse, il a appelé à observer une trêve humanitaire de deux semaines à l’occasion du Ramadan, le mois de jeûne musulman qui commence cette semaine.

Quelles sont les origines de la guerre au Yémen ?

Le conflit religieux qui oppose les sunnites aux chiites est la cause de la guerre civile. Le gouvernement yéménite est sunnite et la rébellion houthiste est chiite. En réalité, les sunnites et les chiites coexistent depuis longtemps au Yémen. Comment dans ces conditions, cette crise s'est-elle déclenchée ? Depuis le 26 mars, une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite bombarde le Yémen. Elle agit à la demande du président Abd Rabbo Mansour Hadi, chassé du pays par une rébellion et réfugié à Riyad. Les rebelles houthistes, des chiites originaires du nord du pays, cibles des bombardements, sont, eux soutenus par l'Iran, rival de l'Arabie saoudite dans la région. Pour l'heure, les houthistes ne reculent pas. Les bombardements et les morts civils risquent d'aliéner les populations et Al-Qaida a profité du chaos pour gagner des territoires.

Une crise sans issue ?

Jusqu’à maintenant, la guerre civile dans ce deuxième pays le plus grand de la péninsule arabique a fait plus de 2 mille morts et 8 mille blessés. A ces chiffres alarmants s’ajoute le nombre de déplacés à l’intérieur du pays alors qu’il y en avait déjà plus de 300 000 avant le conflit. Les médicaments, les aliments et le carburant manquent cruellement à la population et la situation humanitaire ne cesse de se détériorer. Sur le terrain, les combats se poursuivent et continuent de tuer des civils. Sans une solution adéquate, le Yémen risque de s'écrouler./.



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