Perspectives de paix au Proche-Orient

(VOVworld) - Alors que John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a annoncé qu'Israël et la Palestine allaient reprendre les négociations de paix dans les prochaines semaines à Washington, les différentes parties s'interrogent toujours sur les chances de succès d'un éventuel accord. Malgré leur volonté de revenir à la table de négociations, Israëliens et Palestiniens ont de nombreux différends qui les maintiennent encore éloignés. Les deux camps sont-ils ainsi en mesure de surmonter les obstacles qui ont empêché toute négociation directe depuis trois ans ?

Lors de la prochaine négociation prévue à Washington, Israel sera représenté par Tzipi Livni et Yakov Molcho, respectivements ministre de la justice et conseiller du Premier ministre israélien. Le négociateur de l’autorité palestinienne sera, quant à lui, Saeb Erekat. Martin Indyk, ancien ambassadeur américain en Israel a, lui, été désigné pour jouer le rôle d’intermédiaire lors de cette négociation, dont le but est d’aboutir à un accord provisoire permettant la création d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Il n’est cependant pas question de tracer définitivement des lignes frontalières communes.

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Au seuil des négociations, Israel a annoncé la libération de 80 prisonniers palestiniens. Un geste de bonne volonté dans la perspective des négociations à venir. La libération débutera, selon l’Etat hébreux, dès le commencement des négociations de paix à Washington, et  devrait se dérouler en plusieurs étapes. Les dirigeants israéliens se montrent assez enthousiastes quant à la reprise des négociations avec la Palestine. Le Président israélien Shimon Peres a souligné ainsi qu’il s’agissait d’une occasion formidable à saisir pour les deux parties. De son côté, le Premier ministre Benyamin Nétayahu a affirmé que la reprise des négociations avec les Palestiniens était dans l'intérêt "vital" d'Israël, ajoutant que l’Etat hébreux serait sincère et honnête dans ces négociations.

La communauté internationale a salué la reprise de négociations israélo-palestiniennes après l’annonce faite par le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé les deux parties à "faire preuve de leadership, de courage, et de responsabilité pour maintenir leurs négociations dans le futur ». La Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton a, quant à elle, déclaré voir enfin les évolutions positives qui ameneront Israéliens et Palestiniens vers la paix, la sécurité et la dignité humaine. Le ministère russe des Affaires étrangères se dit optimiste quant à la signature d’un accord de paix au Proche-Orient.

Mais il semble clair que les chances d’un succès sont minces, au vu des différends importants qui séparent les deux camps. Selon le président israélien, le  chemin sera parsemé d’embûches. Le principal problème est la volonté des Palestiniens de reprendre les négociations sur base des frontières établies avant 1967. Condition inacceptable pour l’entourage de Benyami Netanyahou qui s’est empressé de la rejeter. Le vice-ministre israélien de la défense a même déclaré que ce serait une erreur si Israel participait à toute négociation dont le préalable serait d’accepter les conditions palestiniennes.

Par ailleurs, le Hamas, qui contrôle actuellement la bande de Gaza, a rejeté l’annonce de John Kerry sur la reprise de négociations. Le parti islamiste a réaffirmé ainsi que le président de l’aurorité palestinienne Mamoud Abbas n'avait aucune légitimité pour négocier au nom du peuple palestinien sur des questions fondamentales, et d’ajouter que négocier avec les envahisseurs était aller à l’encontre de la cohésion nationale.

La reprise de négociations israélo-palestiniennes, au point mort depuis septembre 2010, serait une belle perspective pour le processus de paix au Proche-Orient. Mais pour parvenir à un accord, les parties concernées doivent accepter de faire des concessions douloureuses. Or, dans le contexte actuel, rien n’est moins sur. Conséquence : Le Proche-Orient se trouverait toujours dans la spirale de la violence et de l’instabilité./.

 

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