Quelle solution à la crise migratoire ?

(VOVworld) - Depuis plusieurs mois, l'Europe est confrontée à une crise migratoire sans précédent, une crise qui semble plonger ses dirigeants dans un abîme de perplexité.  

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Photo: Flickr/Oona Raisanen

Si l’on s’en tient aux statistiques de l’ONU, de part le monde, une personne sur 122 aurait été contrainte de quitter son foyer. En 2015, plus d'un million de personnes sont ainsi arrivées en Europe, provoquant la crise migratoire la plus grave depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le vieux continent se retrouve désormais face à des défis majeurs, tant sur le plan socio-économique que sur le plan sécuritaire, car vraisemblablement, ce flux de migrants servirait de cheval de Troie aux terroristes.      

Une crise qui embarrasse…

Cette déferlante de migrants fuyant la misère, la guerre, l’instablité économique et politique s’apparente à un tsunami pour une Europe qui était déjà sérieusement ébranlée par la crise de la dette publique.

Plusieurs tentatives de règlement ont déjà été envisagées. Certains pays européens sont allés jusqu’à fermer ou édifier des barrières le long de leurs frontières afin d'endiguer ces flux de réfugiés. Des réunions ont par ailleurs été organisées entre dirigeants européens pour trouver une solution à cette crise. Mais aucun accord n’a été trouvé pour l’instant, chaque Etat gérant la crise par ses propres moyens.   

Les quotas de répartition des migrants entre les pays membres proposés en mai par le président de la Commission européenne ont reçu un accueil pour le moins mitigé.  Alors que l’Allemagne, la France, la Suède soutenaient cette proposition, plusieurs pays s’y sont opposés. La Hongrie par exemple ! Budapest a lancé une campagne de presse pour fustiger cette répartition obligatoire des réfugiés au sein de l'Union européenne en expliquant que ces quotas allaient augmenter le flux de migrants et la menace terroriste qui s’ensuit. Les barrières que les Etats ont érigées à leurs frontières remettent en cause l’accord de Schengen qui supprime les contrôles aux frontières intérieures de l'Union européenne. Et au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, l’Allemagne s’est empressée de durcir les contrôles le long de sa frontière, la même Allemagne qui avait précédemment ému le monde entier avec ses messages de bienvenue aux réfugiés.

… et qui divise les pays européens

La crise migratoire est en train de creuser un fossé entre pays européens, essentiellement pour des raisons de culture et de religion. On observe actuellement un sentiment anti-islam grandissant en Europe, suite notamment aux attentats de Paris du 13 septembre. La Slovaquie, par exemple, a déclaré qu’elle accueillerait des migrants, mais seulement s’ils sont chrétiens. La Hongrie a, quant à elle, catégoriquement refusé d’accueillir des musulmans. De manière générale, les pays d’Europe de l’Est se montrent hostiles à l’accueil des migrants, contrairement à la France et à l’Allemagne qui passent pour être les plus généreux en la matière depuis les années 80 du 20ème siècle. 

La préservation des valeurs communes comme enjeu

Selon l’Organisation internationale des migrations, en 2016, l’Europe restera une destination de prédilection tant que la crise syrienne ne sera pas résolue. Alors comment faire pour préserver les valeurs communes établies de longue date ? Comment faire pour édifier une Europe « unie dans la diversité » ?

Il ne reste qu'à espérer que les dirigeants européens puissent se mettre d'accord et trouver des réponses claires à ces questions, ne serait-ce que pour mettre fin au chaos qui règne actuellement dans plusieurs pays de l'UE.

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