(VOVWORLD) - Le monde entame la troisième année de la pire pandémie de tous les temps. Tout aussi dramatiques sont les tensions géopolitiques actuelles entre les grandes puissances, le dossier nucléaire nord-coréen, la multiplication des points chauds dans le monde… Tout cela constitue des obstacles majeurs à surmonter afin de construire un monde meilleur en 2022.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Photo: AP/ Robert Bumsted |
Des défis multiples…
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti le 21 janvier que le monde était au bord d’une nouvelle forme de confrontation modérée qui s’avérerait pire que la Guerre froide. En fait, de nombreux signes montrent que les tensions géostratégiques entre les grandes puissances s’intensifieront en 2022.
En effet, les tensions entre les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, sont montées d’un cran ces dernières semaines. Les récentes suspensions de vols réciproques sont venues s’ajouter aux différends de longue date qui opposent les deux parties. Des conflits commerciaux aux accusations de cyberattaques et de violation de droits de l’homme, en passant par les dossiers épineux de Taiwan et de la mer Orientale, rien ne semble plus aller entre Washington et Pékin.
Voisine de la Chine, la péninsule coréenne est sur le qui-vive. Depuis l’année dernière, la République populaire démocratique de Corée ne cesse d’effectuer des tirs d’essais de missiles.
La situation n’est guère meilleure dans l’ancien espace soviétique, où l’Ukraine, l’Arménie et le Kazakhstan sont en passe de devenir le théâtre de nouvelles confrontations entre la Russie et l’Occident, qui ont multiplié les avertissements l’un contre l’autre.
En Afrique, alors qu’une série de points chauds tels que le Mali, le Yémen, la Libye, le Soudan, le Soudan du Sud n’ont pas montré de signes de refroidissement, l'armée du Burkina Faso a annoncé lundi 24 janvier avoir renversé le président Roch Kaboré, suspendu la Constitution et dissout le gouvernement et l'Assemblée nationale.
Dans ce contexte, la pandémie de Covid-19, qui entre dans sa 3e année, n’a montré aucun signe indiquant qu’elle se terminera bientôt. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé a averti le 24 janvier qu’il est dangereux de supposer que le variant très contagieux Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie, car les conditions sont idéales actuellement dans le monde pour que d’autres variants émergent.
... qui ne pourront être relevés que grâce au dialogue et à la coopération
Face à ces défis, le monde devra redoubler d’efforts en 2022 pour créer un environnement pacifique et propice au redressement économique. Le dialogue et la coopération restent les moyens essentiels pour gérer les crises actuelles.
Le 21 janvier, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé les États-Unis et la Chine à dialoguer et à négocier sur le commerce et la technologie, afin d’éviter la polarisation du marché et de l’économie de la planète. Il a également appelé tous les pays à se mobiliser pour affronter cinq défis urgents: la pandémie de Covid-19, la réforme de la finance mondiale, l’urgence climatique, l’anarchie dans le cyberespace et les conflits. Le patron de l’ONU a aussi demandé de placer l’homme au centre du monde numérique et des technologies avancées. Plus tôt, dans son message du Nouvel An pour 2022, António Guterres a appelé les pays et le monde entier à agir «dans un un esprit renouvelé de dialogue, de compromis et de réconciliation» pour l’humanité, la planète et la prospérité.