Recrudescence de tensions entre les deux Corées

(VOVworld)- La tension monte d'un cran entre les deux Corées. Séoul a accusé lundi Pyongyang d'avoir posé des mines antipersonnel qui ont blessé la semaine dernière deux de ses soldats en patrouille dans la zone démilitarisée à la frontière entre les deux pays, et menace de rediffuser des tracts hostiles à Pyongyang.

Recrudescence de tensions entre les deux Corées - ảnh 1
Photo: internet

Lundi, Jeong Joon-hee, porte-parole du ministère sud coréen de l’Unification a annoncé que Pyongyang avait rejeté la demande de Séoul de reprendre les négociations intercoréennes.

Regain de tension

Au cours d'une conférence de presse lundi, le chef d'état-major de l'armée sud coréenne, le général Ku Hong-mo a déclaré que l'enquête sur l'explosion qui s'est produite mardi dernier dans la DMZ, blessant grièvement deux soldats, avait conclu qu'il s'agissait d'une mine récemment posée par des militaires nord-coréens. C’est un «acte sans fondement» et « une violation injustifiée »  des accords de non agression en vigueur, a-t-il poursuivi, avant d'appeler la RPD de Corée à présenter ses excuses et à punir les responsables. Aucun commentaire sur cette affaire n’a été donné par Pyongyang.

Réactions des deux côtés

De son côté, Kim Min-Seok, porte-parole du ministère de la Défense, a annoncé que les haut-parleurs installés à la frontière allaient reprendre du service, pour la première fois depuis 11 ans, et diffuser des messages dénonçant les provocations nord-coréennes.

En 2004, les deux Corées ont décidé de mettre fin à la guerre de propagande à la frontière commune. En 2010, Séoul a relancé sa campagne contre Pyongyang en installant des hauts-parleurs et en diffusant des tracts en représaille au tir de torpille qui avait été lancé par un sous marin nord coréen ayant coulé la corvette sud coréenne Choenan dans la mer jaune. Cette campagne avait été suspendue après des menaces nords coréennes. Des observateurs craignent que cette rediffusion de tracts ne génère une détérioration des relations entre les deux pays, constamment tendues

Par ailleurs, vendredi dernier, la RPD de Corée a annoncé l'adoption d'une nouvelle "heure de Pyongyang". A partir du 15 août, toutes les horloges du pays seront retardées de 30 minutes par rapport à la République de Corée  pour marquer le 70e anniversaire de la libération de la péninsule coréenne du règne colonial japonais. La présidente sud coréenne Park Geun-hye a réagi en disant que cet acte unilatéral nord coréen pourrait avoir des conséquences sur les efforts pour unifier les normes et réduire les différences entre les deux pays.

Le dialogue intercoréen affecté

Avant ces incidents, Séoul avait exprimé son souhait de voir les relations intercoréennes s’améliorer en annoncant son soutien aux échanges culturels et sportifs bilatéraux. La semaine dernière, Lee Hee-ho, épouse de l’ancien président sud coréen Kim Dae-Jung a visité un hôpital, un orphelinat et une maison de retraite à Pyongyang. La présidente Park Geun-hye a même invité la RPD de Corée à participer au projet de construction d’une ligne ferroviaire reliant les deux Corées à l’Europe. Un sondage effectué récemment révèle que 87% des 500 entreprises sud coréennes sondées souhaiteraient investir dans le Nord après la réunification des deux Corées. Or, les efforts sud coréens pour un rapprochement entre les deux pays sont tombés à l’eau, la RPD de Corée ayant refusé d'envisager des pourparlers.

 

 

 

 





Sur le même sujet

Commentaires

Autres