(VOVWORLD) - La commission centrale de contrôle du Parti communiste vietnamien a décidé d’appliquer la tolérance zéro face à la corruption dans l’ensemble du pays.
Conférence sur la lutte contre la corruption dans la province de Lai Chau. |
Endiguer la corruption
Depuis de nombreuses années, le Parti et l’Etat vietnamien ne cessent de proposer des mesures pour endiguer la corruption, maintenir la stabilité politique du pays et ainsi s’assurer de la confiance du peuple. Toutes ces mesures visent à bâtir un Parti et un appareil d’Etat sains. Quelque soit leur poste, les individus reconnus coupables de corruption sont punis sévèrement sur les plans administratif et pénal. Le code pénal a été modifié pour prendre en compte les nouvelles formes de corruption et pour proposer de nouvelles sanctions contre ce délit.
Les membres du Parti impliqués dans une affaire de corruption sont démis de leurs fonctions avant même de connaître le verdict rendu à l’issue de leur procès. Le Parti prend par ailleurs des mesures disciplinaires à l’encontre des accusés, en plus des sanctions stipulées par la loi.
Tolérance zéro
Lors des meetings publics, les dirigeants ont unanimement proclamé la tolérance zéro face à la corruption. Selon l’article 69 de la Loi sur la prévention et la lutte contre la corruption, les déclarés coupables risquent des sanctions administratives et pénales qui peuvent aller jusqu’au licenciement. Pour les parlementaires de l’Assemblée nationale et les membres des Conseils populaires, une accusation de corruption entraînera la suspension automatique de leur mandat.
Sur le plan pénal, des peines de prison de deux à sept ans sont prévues pour les cas mineurs avérés de corruption. Dans les affaires les plus graves, les coupables encourent la perpétuité, voire la peine capitale. En outre, les condamnés devront également s’acquitter d’amendes tandis que leurs biens seront saisis.
L’appareil judiciaire vietnamien est de mieux en mieux doté pour traiter les cas de corruption. La lutte contre ce délit était le thème d’un colloque organisé récemment par la Commission centrale des Affaires intérieures et le Programme des Nations Unies pour le Développement. Certaines collectivités locales ont créé des groupes chargés de collecter des données sur les actes de corruption. Huit groupes de travail instruits par le comité national anti-corruption enquêtent actuellement sur d’importantes affaires de corruption dans 20 localités et dans les ministères. Cela démontre la détermination du Parti et de l’Etat de lutter contre ce fléau.