Laurent Fabius, Jane Goodall, Al Gore, Bill de Blasio et Ban Ki-moon ont marché bras dessus bras dessous pour lutter contre le changement climatique. Photo : AP

La planète n'avait pas connu de mobilisation aussi importante depuis la Conférence de Copenhague, en 2009. Dans quinze mois, tous ces pays sont supposés signer, à Paris, un accord pour lutter contre les changements climatiques. Reste que les négociations pour trouver une suite au protocole de Kyoto s'annoncent difficiles. Le dérèglement climatique, au travers de la multiplication des catastrophes naturelles, est devenu une réalité dans nombre de pays. Le défi à relever est donc immense et il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Une chose est certaine, il est urgent d'agir car les conséquences des changements climatiques sont déjà là.

 

Un prix coûteux pour l’humanité

Les catastrophes naturelles qui ont dévasté la planète depuis 10 ans, coûtent chaque année 200 milliards de dollars et ce montant tend à augmenter. Leurs conséquences meutrières n’ont épargné aucun pays. L’intensité des crues et des inondations s’aggrave à chaque fois davantage tandis que la planète se réchauffe de plus en plus. Les chercheurs britanniques ont été très inquiets de constater qu’un glacier de la taille de Manhattan s’était détaché de l’Antarctique en 2013.

Les signes des catastrophes se multiplient, mais jusqu’à maintenant les réunions internationales sur la question n’ont porté aucun effet à l’exclusion de vaines promesses et les sempiternelles polémiques entre les grandes puissances et les pays en voie de développement autour de l’émission de gaz à effet de serre.

Il y a cinq ans, l'échec de la conférence dans la capitale danoise avait été considéré comme une déconfiture, l’accord obtenu se révélant très éloigné des objectifs  initialement affichés. Personne ne peut oublier les larmes versées par le délégué philippin, l’année dernière en Pologne, à l’endroit de ses compatriotes, victimes du typhon dévastateur Haiyan, celui-là même qui avait entrepris une grève de la faim de 12 jours pour protester contre l’inaction, responsable, selon lui, du typhon qui avait  ravagé son pays et fait 10.000 morts.

 

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De la parole à l’action : une longue distance

Bien qu’ils doivent reconnaître les conséquences parfois tragiques du réchauffement climatique au niveau global, les Etats n’arrivent toujours pas à s’accorder sur un projet commun.

Il faut partager les responsabilités et les devoirs entre les nations pour s’adapter au changement climatique. Les dirigeants répètent sans relâche ce slogan lors de chaque conférence, mais comment vont-ils y parvenir ?

Des décisions claires ne seront pas forcément prises lors du sommet de New York mais cet évènement permettra probablement de faire le point sur la situation, de briser certaines barrières et d’instaurer un climat de confiance.

Photo: AP

Une mobilisation sans précédent a eu lieu dans plusieurs villes à travers le monde, dont New York, pour une « Marche pour le climat », qui a rassemblé 600 mille personnes, célébrités et personnalités politiques.

 

Agir pour demain !

Soulignant les inconvénients du modèle existant, les experts estiment que la pollution atmosphérique coûte environ 4,4% du PIB mondial, sans oublier le coût des traitements médicaux sur la santé en résultant.

Il coûtera moins cher de respecter l'environnement plutôt que de l'exploiter. Les 15 prochaines années sont décisives car il faut remplacer les énergies fossiles par des nouvelles ressources renouvelables. 90.000 milliards de dollars sont estimés nécessaires pour investir dans l’énergie verte, construire des centres urbains à faible émission de carbone, et  ré-aménager les ressources foncières.

Ici se pose un dilemme : Comment concilier croissance économique et lutte contre le changement climatique ; création d’emplois, réduction de la pauvreté et réduction des émissions de CO2 ? Les pays pourront-ils mettre l’intérêt commun de la planète au- dessus de leurs intérêts nationaux ? Mais restons positifs, ce sommet à à New York peut peut-être réserver de belles surprises./