“Super Tuesday” : Clinton et Trump s’imposent

(VOVworld) - La route vers l'investiture pour la présidentielle leur est désormais grande ouverte: Donald Trump et Hillary Clinton ont largement dominé leurs rivaux lors du «Super tuesday».

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Photo: AFP

Des millions de citoyens se sont prononcés mardi dernier, lors du « Super Tuesday », pour désigner le représentant de chaque camp à la présidentielle de 2016. Pour remporter l'investiture de son parti, le candidat démocrate doit obtenir 2383 délégués, et le candidat républicain 1237.

Des victoires écrasantes

Chez les démocrates, Hillary Clinton a remporté 7 des 11 Etats en jeu. Elle a obtenu 457 délégués supplémentaires, portant ainsi le nombre de ses délégués à au moins 1005. Son adversaire Bernie Sanders n’a remporté que 4  Etats et doit se contenter jusqu’à présent de 373 délégués.

Côté républicain, le milliardaire new-yorkais Donald Trump s’est lui aussi imposé dans 7 Etats sur 11 pour obtenir 203 délégués, portant à au moins 285 le nombre de ses délégués, soit près du double par rapport à son adversaire Ted Cruz, qui n’en possède quant à lui que 161.  

A l'issue de ce « Super Tuesday », Hillary Clinton a donc confirmé sa position d’ultra-favorité chez les démocrates. Chez les républicains, Donald Trump a fait la moitié du chemin pour s’imposer comme le seul candidat de son camp encore en course pour la Maison Blanche, selon Ford O’Connell, l’un des stratèges du parti.

Pourquoi les Américains plébiscitent-ils Clinton et Trump ?

Selon un sondage effectué par la chaîne MSNBC auprès des électeurs démocrates, 80% des personnes interrogées ont affirmé qu’elles voteraient pour un politicien expérimenté. Pas étonnant dès lors que l'ex-secrétaire d'Etat et ancienne première dame, qui a plus de 20 ans de politique à son actif, soit à ce point plébiscitée. Dans le sud, elle a très largement rassemblé les suffrages de la communauté noire et de la classe moyenne. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de remporter une victoire aussi éclatante. Mais surtout, elle a reçu un soutien de poids, celui du président Obama qui s’est déclaré convaincu que son ancienne secrétaire d’Etat était la mieux à même de saisir les enjeux de la fonction présidentielle.    

Alors qu’il ne faisait pas figure de favori au départ, Donald Trump, le candidat au verbe haut et au parcours atypique, s’est petit à petit imposé. Il caracole en tête dans les sondages, désormais, à tel point qu’il parait être le seul en mesure de rassembler le camp républicain lors de la course à la Maison Blanche. Si Donald Trump est si fascinant, c’est en partie grâce à une très lente relance de l’économie américaine. Les Américains veulent croire qu’un businessman milliardaire saura les conduire sur le chemin de la prospérité. Et puis, il y a cette liberté de ton, qui horripile les uns, qui séduit les autres, mais qui ne laisse personne indifférent. Dans une certaine mesure, on peut même dire que le « manque de professionnalisme politique » constitue aussi un attrait de Donald Trump aux yeux des Américains qui veulent justement du changement dans la vie politique. Beaucoup d’entre eux se sont également déclarés lassés par l’indécision de la Maison Blanche face aux menaces terroristes qui pèsent sur les Etats-Unis et l’Occident.

Clinton-Trump, donc. La messe est dite ? Pas si sûr. Il faudra attendre les conventions nationales des démocrates et des républicains, qui auront lieu cet été.  

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