Un élan au dialogue nucléaire

(VOVworld)- Américains et Nord-Coréens tiennent ce jeudi à Pékin leurs premières négociations bilatérales depuis la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, fin décembre 2011, à un niveau de vice-ministres des Affaires Etrangères. Aucune percée majeure n’est à escompter, nous disent les observateurs, qui estiment néanmoins que le déroulement de ces négociations montrera si les Etats-Unis et la République Populaire Démocratique de Corée sont vraiment déterminés à améliorer leurs relations. En tout cas, ces tractations devraient faciliter les efforts visant à relancer les pourparlers à 6 sur le problème nucléaire coréen.

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Américains et Nord-Coréens se serrent la main (Montage photo Voix de Russie)


Les négociations américano-nord-coréennes de ce jeudi à Pékin visent à confirmer un accord que les deux parties avaient conclu auparavant. En vertu de cet accord, les Etats-Unis demandent à la République Populaire Démocratique de Corée de stopper son programme d’enrichissement d’uranium en se plaçant sous la supervision de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, en échange d’une aide alimentaire. Cette fois-ci, les Américains devaient par ailleurs convaincre les Nord-Coréens de retourner à la table des négociations qui sont gelées depuis avril 2009. Rien de nouveau, selon les observateurs qui estiment que les deux parties savent déjà par avance quel sera le résultat de leurs discussions. Mais, d’après plusieurs analystes, l’important est que Washington et PyongYang maintiennent un dialogue direct, dialogue autant plus important qu’il intervient après la passation de pouvoir en République Populaire Démocratique de Corée. Le négociateur en chef américain Glyn Davies a d’ailleurs déclaré qu’il voulait savoir quelle serait la politique du nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, et si celui-ci serait prêt à prendre des mesures susceptibles de rassurer la communauté internationale. Du côté nord-coréen, c’est l’occasion de tester le degré de sincérité  de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton lorsque celle-ci affirme que  les Etats-Unis espèrent améliorer leurs relations avec la République Populaire Démocratique de Corée placée sous la direction de Kim Jong-Un.

Mais les Etats-Unis et la République Populaire Démocratique de Corée ne sont pas les seuls à vouloir se livrer à cette espèce d’observation réciproque. D’autres pays d’Asie du Nord-Est voient aussi dans ces négociations un moyen de voir s’il est possible ou non de redémarrer les pourparlers à 6 (Russie, Chine, Japon, Etats-Unis et les deux Corées) sur le problème nucléaire coréen. Au seuil de la rencontre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères Liu Weimin a déclaré que son pays comptait sur ces négociations  américano-nord-coréennes pour faciliter la reprise des pourparlers à 6. Même son de cloche du côté de la République de Corée qui espère que les pourparlers pourront reprendre après la mort de Kim Jong-Il. Quant au Japon, il s’est tout simplement félicité de la tenue de ce dialogue américano-nord-coréen, tout en s’apprêtant à resserrer ses liens avec  les Etats-Unis et la République de Corée dans le règlement du problème nucléaire coréen.

Avec ces négociations à Pékin, les Etats-Unis et la République Populaire Démocratique de Corée se sont tout au moins rapprochés dans l’espoir de résoudre leurs différends de longue date. En d’autres termes, l’affrontement a cédé sa place au dialogue.

Hong Van

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