Une trêve fragile et un espoir de paix en suspens

(VOVworld)- Le cessez-le-feu de 72 heures obtenu par Israéliens et le Hamas sous la médiation égyptienne est entré ce jeudi dans son troisième et dernier jour. Il expire vendredi. Un signe positif est observable toutefois depuis l’opération israélienne à Gaza, car la trêve proposée, il y a quelques jours par le secrétaire d’Etat américain et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a été violée seulement 2 heures après son entrée en vigueur. Cependant, jusqu’à présent, aucun accord n'a abouti lors des négociations menées au Caire depuis mercredi pour parvenir à une trêve durable. L’espoir de paix pour Gaza est encore lointain.

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Un soldat israélien. Photo: AFP

Les deux camps sont parvenus à un cessez-le-feu de 72 heures après 29 jours d’affrontements qui ont fait 1.900 morts, côté palestinien. 80% d’entre eux sont des civils. Selon les termes de cette nouvelle trêve, Israël doit retirer toutes ses troupes de Gaza, une des conditions données par le Hamas pour un cessez-le-feu durable. L’Etat hébreu a, de son côté, déclaré qu’il avait détruit la plupart des tunnels du Hamas, ses missions prioritaires.

Cessez-le-feu salué par l’opinion internationale

Devant la presse, Israël et le Hamas se sont engagés à respecter ce cessez-le-feu de 72 heures pour cause humanitaire. C’est aussi l’occasion pour les parties concernées d’accélérer leurs négociations afin d’aboutir à un accord de paix définitif. Avant l’entrée en vigueur de cette trêve, Tel-Aviv s’est retiré totalement de Gaza après avoir accompli ses missions de destruction de tous les tunnels du Hamas. Au moins 32 tunnels ont entièrement été détruits, selon Peter Lerner, porte-parole de l’armée israélienne.

Les Etats-Unis ont immédiatement salué ce cessez-le-feu qui pourrait ouvrir la voie, selon eux à  des négociations visant un accord définitif, sans oublier d’appeler Israël et le Hamas à l’observer sérieusement. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a, pour sa part, appelé Tel-Aviv et le Hamas à faire preuve de retenue. Il a également invité les parties concernées à redémarrer, le plus tôt possible, les négociations au Caire en Egypte pour une trêve durable. Dans un communiqué, l’Union européenne a, elle aussi, salué ce cessez-le-feu, exhortant les deux parties à prendre en compte la vulnérabilité des civils et à saisir cette opportunité pour aboutir à un accord de paix.

Un espoir de paix qui ne tient qu’à un fil

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Photo: Reuters

Si Israël accepte une prolongation sans condition de cette trêve qui arrivera à expiration vendredi, le Hamas est réticent. Les discussions entre les délégations israéliennes et palestiniennes se poursuivaient ce jeudi au Caire, mais elle s'annoncaient ardues, avec des exigences à première vue inconciliables. Côté palestinien, on exige en premier lieu la levée du blocus de Gaza et la libération des prisonniers. Israël insiste pour sa part sur son impératif de sécurité. L’aile militaire des Brigades Izz-al Din al-Qassam du Hamas a annoncé que la guerre ne finira pas jusqu’à ce qu’ils soient tous satisfaits de leurs «revendications légitimes» et qu’ils pourraient réagir dès la fin de la trêve. Par ailleurs, un haut responsable israélien sous couvert d’anonymat a déclaré que l’Etat Hébreu se tenait prêt en cas de violation par le Hamas de cette trêve, appelant les Israéliens à rehausser leur vigilance.

Israéliens et le Hamas sont loin d’être prêts à un cessez-le-feu. S’ils l’obtiennent, ce serait sous la pression internationale. Les perspectives de la paix à Gaza sont donc encore lointaines./.

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