(VOVworld)- Placé sous le thème “le Vietnam sur la voie de l’intégration et du développement durable”, le 4ème colloque international de vietnamologie s’est ouvert ce lundi à Hanoï. Comptant un millier de chercheurs, c’est de loin le plus grand colloque jamais organisé au pays pour échanger sur la vietnamologie, une science qui fait des émules.

Situé en plein centre de l’Asie du Sud-Est, le Vietnam dispose d’un vaste plateau continental, d’une grande zone économique exclusive, avec un bon nombre d’îles et d’archipels. Depuis longtemps, le pays mène des échanges fructueux avec d’autres civilisations sud-est asiatiques, avec l’Inde et l’Occident ; ce qui explique l’attrait des nombreux chercheurs étrangers. Et si pendant la résistance pour l’indépendance nationale, seuls des pays comme la Chine, la Russie, la France et l’Europe de l’Est  s’intéressaient vraiment à l’étude du Vietnam, aujourd’hui ce n’est plus le cas ; la vietnamologie s’ouvre aux Japonais, aux Sud-Coréens, aux Américains ou aux Australiens. Selon le professeur d’histoire Phan Huy Le, la vietnamologie moderne se développe, elle peut être étudiée dans de nombreux pays. L’association des études japonaises sur le Vietnam recense plusieurs centaines de chercheurs qui organisent annuellement un colloque portant sur le pays. C’est également le cas en République de Corée et aux Etats-Unis. En Europe, un réseau d’études vietnamologiques intitulé Euro-Viet consacre tous les deux ans un colloque international à cette science.

“Alors que le Vietnam élargit son influence en s’intégrant au tissu régional et mondial, il devient attractif pour la communauté internationale. Nous indique le professeur Nguyen Xuan Thang, président de l’Académie des sciences sociales du Vietnam. De toutes parts, on compte sur le Vietnam pour jouer un rôle plus sérieux dans la région et dans le monde.”.

4ème colloque international de vietnamologie (photo : VGP/Nhat Bac)

14 ans se sont écoulés depuis le premier colloque international sur la vietnamologie (1998). Les éditions successives ont toutes suivi de près la réalité du développement national. Cette quatrième édition, qui a lieu du 26 au 28 novembre, abordera les problèmes qui se posent au Vietnam au cours du processus inéluctable de la mondialisation. Pour les chercheurs nationaux, c’est l’opportunité de voir ce qui se fait ailleurs.

“Ce colloque se décline en trois volets. Premièrement, ce sont les rapports scientifiques et les débats sur ce que le Vietnam devrait faire pour réussir son intégration et se développer durablement. Nous fait savoir le professeur Mai Trong Nhuan, recteur de l’Université nationale de Hanoï, est co-président du colloque. Deuxièmement, ce sont des propositions faites par les participants à l’intention du Parti et de l’Etat vietnamiens. Troisièmement, il s’agit de consolider et de développer le réseau mondial des scientifiques intéressés par la vietnamologie, pour que le pays soit mieux compris à l’échelle mondiale. Ceci se traduit par le nombre de chercheurs internationaux participant au colloque et par les avis qu’ils vont donner.”

Le Vietnam en général et sa science, la vietnamologie, attirent de plus en plus de chercheurs internationaux. Et leurs études contribuent au développement du pays.