Vietnam-Etats Unis: Mener un dialogue honnête et équitable sur les droits de l’homme

(VOVworld)- Le 17ème session de dialogue entre le Vietnam et les Etats Unis sur les droits de l’homme a lieu ce vendredi à Hanoi. Ce dialogue, organisé périodiquement par le ministère vietnamien des Affaires Etrangères du Vietnam et le Département d'Etat américain vise, en principe, à renforcer la compréhension mutuelle et donc à promouvoir les relations entre les deux pays. Malheureusement, juste avant cet événement, la chambre des réprésentants américains a ouvert une séance d’explications, prétendant consulter les avis d’observateurs indépendants sur l’état réel et le dossier des droits de l’homme du VN. Il s’agit d’une pièce maladroitement montée par les collectifs et individus privés de bonne volonté qui tentent d’utiliser le jeu des droits de l’homme pour saboter le Vietnam.

Si son véritable objectif avait été de recueillir des avis d’observateurs indépendants sur la situation des droits de l’homme au Vietnam, la séance de jeudi à Washington aurait permis de donner la parole à des représentants d’organisations des droits de l’homme ou à des individus travaillant de manière honnête et responsable. Or, y ont participé des personnes connues pour avoir maintes fois tenté de dénigrer la politique menée par le Vietnam en matière des droits de l’homme. Parmi les invités, figurait un certain Vo Van Ai, qui collabore souvent avec des opportunistes politiques et des réactionnaires, et qui, sous prétexte de garantir la liberté religieuse, la démocratie et les droits de l’homme, cherchent à saboter l’Etat Vietnamien. Etaient également présents John Sifton, directeur de Human Rights Watch en Asie, qui a dénaturé, à plusieurs reprises, la situation des droits de l’homme au Vietnam, en prenant ouvertement le parti d’individus ayant violé la loi, et Tran Tien, condamné dans une affaire de troubles de l’ordre public à Danang, qui pose volontier en victime. Avec de tels «témoins», on est évidemment en droit de se demander quel est le degré d’objectivité qui se dégage de la séance de jeudi.

Ce n’était d’aileurs pas la première fois que la chambre des représentants américains organisait une séance de ce genre. Il semble même qu’elle soit, hélas, devenue coutumière du fait. Il est en tout cas déplorable de constater qu’avant même que ne débute cette fameuse séance, Christ Smith, le président du service de droits de l’homme de la commission des relations extérieures de la chambre des représentants américains, ait déclaré qu’elle allait servir à «mettre en lumière» les violations des droits de l’homme au Vietnam, notamment pour tout ce qui touche aux religions et aux ethnies. Christ Smith a même précisé que des témoins allaient fournir des preuves accablantes, preuves, que selon lui, le Département d’Etat allait bien évidemment pouvoir brandir dès le lendemain à Hanoi au cours du dialogue sur les droits de l’homme… Il est clair que cette séance ne visait qu’à augmenter les préoccupations sur les droits humains au VN dans l’objectif de saboter l’état Vietnamien.

La question des droits de l’homme est de celles qui préocuppent, et à juste titre, l’humanité toute entière. C’est d’aileurs ce qui a poussé le Vietnam et les Etats-Unis à établir un mécanisme de dialogue sur ce thème, qui en est donc aujourd’hui à sa 17ème session. Jusqu’à présent, ces sessions ont toujours donné lieu à des discussions et à des échanges de points de vue francs, ouverts et constructifs. Chacun se souvient par exemple qu’au cours de la 16ème session, qui a eu lieu le 10 novembre 2011 à Washington, le Vietnam a pointé du doigt plusieurs problèmes persistant aux Etats-Unis, tels que la torture ou la maltraitance des prisonniers, ou encore la discrimination raciale… Il convient en tout cas de noter que toutes les sessions précédentes se sont déroulées dans un climat de respect mutuel et d’équité, et qu’elles ont abouti à un renforcement de la compréhension mutuelle, ce dont on ne peut que se féliciter.    

Ce dialogue de longue haleine est nécessaire au Vietnam comme aux Etats-Unis. Il leur permet d’avancer ensemble sur la voie d’un partenariat constructif, amical et coopératif mais aussi et surtout sur la base de l’égalité, du respect et de l’intérêt réciproque. Et ce n’est bien évidemment des séances du type de celle de jeudi, qui pourront entraver les progrès en cours. Vietnamiens et Américains savent bien où réside leur intérêt: dans la poursuite du dialogue, justement, pour répondre aux intérêts des 2 pays et des 2 peuples./.

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