(VOVworld) - Je suis très heureuse de vous
retrouver à ce rendez-vous hebdomadaire. Depuis M’sila, en Algérie, Rachid Dahmani
nous écrit: «C'est avec plaisir que j'écoute VOV. Merci encore.»
Farid Boumechaal, un autre auditeur algérien nous a
envoyé un rapport d’écoute effectué le 1er avril sur 9550 kHz, de
21h à 21h30, avec un SINPO de 3/5. Merci chers amis
pour vos commentaires et vos rapports d’écoute qui nous aident à améliorer la
qualité de nos émissions.
Un auditeur indonésien, Monsieur Soperiadi, de
Jakarta, nous demande de parler du cyclo-pousse.
photo : aninhthudo
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Cher ami, ce moyen de transport est le fruit d’un
mariage entre le pousse-pousse et la bicyclette.
Selon les annales, les pousses-pousses voient
le jour en 1868, durant l’ère de Meiji au Japon. Au Vietnam, les premiers
pousses-pousses apparaissent en 1883, à Hanoi. Le pousse-pousse est tiré par un
homme appelé «coolie» ou «phu xe». Parfois, celui-ci est secondé par un autre
homme qui pousse par derrière. À l’époque, les riches voyagent souvent en
pousse-pousse, accompagnés d’un petit garçon marchant à pied à côté et portant
leur pipe ou leur plateau de bétel.
Au début du XXe siècle,
l’apparition de la première bicyclette en ville crée une grande surprise auprès
de la population: un moyen de transport tout simple, pas besoin d’être tiré par
un homme ou des chevaux. On monte sur la selle, garde le guidon en équilibre
par deux mains tandis que les pieds pédalent. C’est facile et sans effort. La
bicyclette devient un moyen de transport populaire en ville. Ce n’est qu’en
1936, quand les bicyclettes sont déjà très populaires que le premier
cyclo-pousse fait son apparition au Vietnam. Il est tout de suite très apprécié
car en voyageant en cyclo-pousse, on se sent en sécurité et à l’abri du soleil
et de la pluie grâce à une capote
mobile, comme avec les pousses-pousses. Le cyclo-pousse ne remplace ni
fait disparaître la bicyclette mais succède aux pousses-pousses comme une
version plus civilisée, rapide et qui exige moins de force.
Sur le plan structural, il est un mariage
entre la partie arrière d’une bicyclette et la voiture du pousse-pousse. En
effet, la partie destinée au passager comporte un siège avec un dosseret et une
place destinée aux pieds. L’assise est en cuir ou en plastique. Un cyclo-pousse
peut transporter deux personnes et quelques bagages à main. C’est un moyen de
transport très apprécié, surtout par les personnes âgées et les enfants.
La forme des cyclo-pousses varie d’une
région à l’autre. Les cyclo-pousses de Hanoi et du Nord ont généralement une
voiture large et basse. Ceux à Ho Chi Minh-ville et au Sud ont une voiture plus
étroite et haute. Leur apparence est donc plus élégante que celle des
cyclo-pousses du Nord.
Voilà, cher Monsieur Soperiadi,
tout ce que je peux dire de notre cyclo-pousse. Essayez-le si vous passez
quelques jours au Vietnam. C’est la fin de ce courrier. Rendez-vous mercredi
prochain.