(VOVworld) - Nous sommes très heureux de vous retrouver pour ce rendez-vous hebdomadaire ! Dans le courant de la semaine, nous avons repris contact, après un an et demi, avec Mme Nicole et M.Pierre Wiest qui habitent en France. Nous avons reçu la nouvelle adresse aux Etats-Unis de M. Idriss Bououdina, un ami fidèle qui a promis d’être toujours à l’écoute de nos ondes. Il s’agit de bonnes nouvelles pour notre rédaction.

De nombreux rapports d’écoutes, des messages, des cartes postales, et de nombreuses lettres nous sont parvenus. Nous tenons à souligner les belles cartes postales de M. Bernard Watelet de France et les lettres régulières et questions intéressantes de notre ami belge Michel Beine. Soyez à l’écoute de VOV5, nous répondrons à vos questions dans les prochains courriers des auditeurs.

Notre auditrice fidèle Magareth Eberbach aime beaucoup les récitals vietnamiens monocordes. Elle souhaite en savoir plus sur cet instrument de musique original !

Chère amie, le dan bau est un instrument unique au monde. On peut tirer de ce monocorde des sons uniques et fascinants qui peuvent couvrir jusqu'à 3 octaves. La particularité du dan bau est que sa tonalité ressemble aux intonations de la langue vietnamienne. Il produit un son qu'une oreille occidentale ne peut pas oublier. C'est magique !

Sa structure est très simple. L’instrument consiste en une longue chape de bois de forme courbe et une corde tendue en soie ou en bronze. La corde est attachée à une extrémité par une cheville de bois et elle est fixée à l'autre extrémité par une tige de bambou flexible.

La légende voulait que ce monocorde soit traditionnellement joué par des groupes de musiciens aveugles car seuls les aveugles posséderaient une ouïe assez développée pour entendre le son magique de cet instrument.

Il s’agit d’un instrument très original et très subtil qui combine la production de sons harmoniques et les variations de la corde avec un manche flexible pourvu d’un résonateur.

Le musicien tient une tige faite de bambou ou de corne de buffle, taillée comme un crayon, entre le pouce et les autres doigts de la main droite : le tranchant de la main touche la corde à des endroits précis. Avec la pointe effilée de la tige de bambou ou de la corne du buffle, placée à la racine du petit doigt, tout près du point de contact du bord de la main avec la corde, le musicien attaque la corde et la libère aussitôt : des sons harmoniques se font entendre.

En exerçant une pression de sa main gauche sur le manche de gauche à droite, ou dans le sens inverse, le musicien  diminue ou augmente la tension de la corde. Le son devient plus grave ou plus aigue.

Le dan bau accompagne les déclamations ou les chansons. Il peut être joué en solo ou avec d’autres instruments traditionnels ou modernes.

Le dan bau fait partie intégrante des musiques théâtrales du Chèo (une sorte d’opéra folklorique du Vietnam) et du Cai Luong (le théâtre rénové du Sud-Vietnam), mais aussi de la musique moderne.

Voici maintenant la question pour le mois de Décembre : « Notre radio La Voix du Vietnam a décroché le prix spécial de l’ABU 2013. Savez-vous pour quelle émission ? » Pour toute suggestion ou réponse, écrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou à 58 rue Quan Su, Hanoi, Vietnam.