Le français au Vietnam

Bonjour, je suis très heureuse de vous retrouver à ce rendez-vous hebdomadaire. Cette semaine, les courriers nous viennent de Madame Françoise Hacart, de Noeux-les Mines, et de Monsieur René Durand, d’Orvaut, en France, Monsieur Bezazel Ferat Ben Rabah, de Skikka, en Algérie, et Monsieur Akbar Indra Gunawan, de Jawa Barat, en Indonésie. Vos rapports d’écoute montrent dans l’ensemble une très bonne réception sur nos ondes. Nous en sommes très heureux.

Dans sa lettre, M. Akbar Indra Gunawan nous a posé la question suivante : « Le français est-il une langue largement parlée au Vietnam ? »

 Le français au Vietnam - ảnh 1


Cher Monsieur Akbar Indra Gunawan, vous le savez, le Vietnam était une colonie française pendant environ 80 ans. Le français a été donc une langue largement parlée chez nous durant cette période. En 1970, le Vietnam adhère à l’Organisation internationale de la Francophonie (à l’époque l’Agence de coopération culturelle et technique). Il s’engage activement aux instances internationales qui utilisent le français comme langue de travail. Après l’anglais, le français est la deuxième langue en terme de personnes qui l’apprennent. Sur une population de 87 millions d’habitants, on estime à 150 000 le nombre des francophones réels et 200 000 celui des francophones occasionnels. A cela s’ajoutent les 120 000 apprenants de français (considérés comme francophones partiels), soit environ 470 000 locuteurs, ce qui correspond à moins de 0,5 % de la population.

L’enseignement du français au Vietnam se décline d’un point de vue administratif en deux cursus (Langue Vivante 1 et Langue Vivante 2) et d’un point de vue didactique, selon quatre cursus distincts. La mise en place de ces différents cursus permet donc non seulement d’adapter l’offre à la demande et de prendre en compte les ressources disponibles, mais surtout de maintenir un effectif supérieur à 100 000 apprenants.

L’enseignement bilingue en particulier a bénéficié sur ces 10 dernières années de l’implication synergique de plusieurs partenaires techniques et financiers : A.U.F, O.I.F, Wallonie-Bruxelles, Gouvernement du Québec ainsi que de l’intervention de diverses collectivités locales et territoriales .

Tout en préparant les jeunes vietnamiens à la poursuite d’études supérieures en France ou dans l’espace francophone, la diversité des programmes scolaires d’apprentissage du français permet également des orientations diversifiées dans le secteur des études supérieures au Vietnam, où l’on dénombre actuellement 15 000 étudiants de français.

Depuis quelques années, en réponse à des motivations spécifiques d’apprentissage ou de perfectionnement, d’autres structures d’enseignement du français se sont développées au Vietnam avec l’appui de la coopération bilatérale. A citer entre autres, des formations linguistiques pour l’obtention de certifications ou diplômes et l’apprentissage du français sur objectifs spécifiques.

Voilà, cher Monsieur Akbar Indra Gunawan, j’espère que ma réponse vous satisfait.

Voici maintenant la question de ce mois :  « Quel est le nom du premier directeur général de la Voix du Vietnam ? »

Ecrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou bien au 58 rue Quan Su, Hanoi, Vietnam. Merci de votre attention ! Rendez-vous mercredi prochain !

Thanh Phuong

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