Nous voudrions saluer tout d’abord une nouvelle amie qui nous vient d’Ouargla, en Algérie. Elle préfère toutefois  rester sous couvert de  l’anonymat. Amatrice de littérature classique mondiale et de philosophie, elle est égallement passionnée de l’Asie, et par ses us et coutumes. Nous souhaitons sincèrement que nos échanges soient désormais riches et réguliers.

 

Dans la semaine, nous avons repris contact avec M. Roger Roussel, un auditeur fidèle qui nous vient du Canada. Des rapports d’écoute nous viennent aussi du Maroc, de l’Algérie, et d’Indonésie, signés respectivement Labiad Bouabid, Farid Boumechaal et Alex Torbeni. Une bonne réception est consatatée dans l’ensemble. Nous en sommes très satisfaits.

 

Depuis l’Allemagne, notre amie Magarete Eberbach se montre curieuse de deux instruments de musique vietnamien, le T’rung et le K'longput.

 

 

Le T'rung

 

Chère amie, le T’rung est une sorte de xylophone en bambou, lié de près à la vie spirituelle des Bahnar, Tsedan, Jo Rai, Ede et d'autres minorités ethniques des Hauts-Plateaux du Tây Nguyên. Cet instrument de musique rassemble des tubes parallèles en bambou, accordés avec le jeu des 6 gongs et le Dinh pa. Chaque tube est scellé à une extrémité et coupé en biseau à l’autre bout.

 

 

 

Le T’rung était autrefois joué uniquement par des hommes. Les musiciens frappent sur les tubes avec des mailloches en bambou. Deux personnes peuvent jouer sur un même xylophone. Les E-de utilisent quant à eux trois baguettes, permettant de frapper simultanément une même note à l’octave. Son accord : Si, Ré, Mi, Fa, La, Si.

 

Le T'rung sur scène

 

La taille des T'rung varie selon les cas. Le plus grand au Vietnam  mesure plus de 10 mètres de haut, rassemblant 60 tubes de bambou de 5 à 20 cm de diamètre et de 4,5 à 6 m de long. Autre caractéristique, dix flûtes sont également attachées à ce xylophone inédit. Il y a aussi des petits T’rung consacrés notamment l’usage des touristes étrangers. Le T’rung moderne a été en grande partie amélioré, avec des rangées de tubes comportant trois octaves, soit environ 48 tubes, et est entièrement chromatique.

 

 

Le K'long put

 

S’agissant du K'longput, cet instrument de musique fut d’abord conçu pour les femmes. Le nom K'longput est originaire de l’ethnie Xo Dang. Il est très populaire auprès de groupes ethniques Banah, Jorai, et H’re.

 

 

 Sur scène

Le K'longput est constitué d’une série de 2 à 12 tubes de bambou, variant entre 60 et 200cm de long et entre 5 à 8cm de diamètre. Les tubes, positionnées horizontalement, sont ouverts soit à une extrémité, soit aux deux. La musicienne doit se tenir debout avec le dos courbé, ou bien s’agenouiller, en frappant les mains pour pousser l’air dans les tubes afin de générer des sons. Chaque tube ne produit généralement qu’un seul ton. Toutefois, certaines ethnies font bloquer une extrémité du tube ; cette technique permet des sons extraordinaires. Selon une légende, cet instrument abrite la déesse du riz. Son emploi et sa musique sont donc reliés à la riziculture et aux travaux champêtres.

 

 Un morceau avec le K'long put

 

Voilà, j’èspère que vous serez satisfaite de cette réponse, Mme. Eberbach !

 

Maintenant la réponse du mois dernier. Nous avons demandé : « combiens y-a-t-il  de zones économiques ouvertes au Vietnam ? » Chers amis, il y a beaucoup de zones économiques, mais la définition « ouverte » correspond uniquement à celle de Chu Lai, situé dans la province centrale de Quang Nam. Nous sommes vraiment désolés puisque personne n’a trouvé la bonne réponse. Mais vous avez une nouvelle chance de gagner des cadeaux de notre station de radio, en répondant à cette question du mois de novembre : « La fête des enseignants du Vietnam, le 20 novembre, a été décrétée pour la première fois en quelle année ? »

Pour toute réponse ou suggestion, écrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou à 58 rue Quan Su, Hanoi, Vietnam.