Phố Hiến - ancien comptoir de commerce et de culture

Notre ami de longue date, M. Michel Minouflet nous a recontacté cette semaine après une longue absence.  Il a partagé avec nous son amour pour la cuisine vietnamienne: « J’ai beaucoup aimé les réponses que vous avez données aux questions des auditeurs concernant la cuisine vietnamienne. Personnellement, j’adore la cuisine de votre pays que j’ai déjà eu l’occasion de la savourer dans des restaurants vietnamiens à Paris et à Cergy. » Cher ami soyez rassuré, les sujets gastronomiques ont autant d’intérêt pour d’autres amis français et belges. De ce fait, nous envisageons de poursuivre sur ce thème dans les prochaines émissions. Alors soyez à l’écoute ! Nous avons également reçu des rapports d’écoute de la part de MM. Paul Jamet de Belgique, Jean-Marie Monplot et René Durand de France qui montrent une bonne qualité de réception dans l’ensemble.

 

A la demande de M. Michel Minouflet, nous vous proposons de remonter le temps, à la découverte de Pho Hien, un ancien centre de commerce international très animé du Vietnam au 17ème siècle.

 

 Phố Hiến - ancien comptoir de commerce et de culture  - ảnh 1

Pho Hien autrefois (photo d'illustration)

 

A une cinquantaine de kilomètres de la capitale,  Phố Hiến était jadis la ceinture de sécurité naturelle de la capitale. Pho Hien, renommée « trấn Sơn Nam », littérallement « Défense des montagnes du Sud », a fait son apparition au 8ème siècle. Il s’agit effectivement d’un port fluvial, situé au Nord-Est de la capitale Thang Long où transitaient des milliers de bateaux étrangers. Notamment des Chinois, des Japonais, des Siamois, des Malais, des Philippins et des Occidentaux.  A cette époque,  Phố Hiến comptait une vingtaine de quartiers, 32 firmes commerciales, quasiment toutes chinoises : Tân Thị, Tân Khai, Tiên Miếu, Hậu Trường…  et 2 comptoirs occidentaux: l’un Hollandais de 1637 à 1700 et l’autre Britanniques de 1672 à 1683.

 

Ce comptoir de commerce et de culture a même été considéré comme une petite Tràng An, ce qui veut dire «  la capitale en minuscule ». A l’époque, personne n’ignorait le dicton populaire qui disait « Le numéro 1 est la capitale, le numéro deux est Phố Hiến. »

 

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Après un demi-siècle de prospérité, Pho Hien déclina et le vieux port subit l'érosion riveraine du Fleuve Rouge et la rupture des digues. Toutefois, les monuments architecturaux ont échappés aux affres du temps et les rues conservent  un ensemble architectural ancien comportant 60 vestiges historiques, 100 stèles et plusieurs pagodes et temples.

 

Le plus remarquable est sans doute le temple de la littérature Xích Đằng, qui s’étend sur une superficie de 4 mille mètres carrés . Ce bâtiment a été érigé au 17ème siècle, et fait partie des 6 temples de la littérature conservés jusqu'à ce jour. Dans ce temple, on trouve les 9 stèles où sont gravés les noms de 161 lettrés et diplômés issus des deux provinces de Hung Yen et de Thai Binh.

 

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  Temple de la littérature de Xich Dang

 

Pho Hien est aussi réputé pour ses longanes, petit fruit au gout délicieux et savoureux, à chair épaisse, à peau mince, et à petite graine , très prisés des oiseaux. Pour les protéger on les enfermes sous des filets, une technique qui leurs donna leur nom vietnamien ‘nhan long’ signifiant « longane en cage ». Jadis, ce petit fruit délicat n’étaient réservés qu’aux rois.

 

Et maintenant la question du mois de juillet : « Qui a été le premier chef de la diplomatie de la République socialiste du Vietnam ? » Ecrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou à 58 rue Quan Su, Hanoi, Vietnam.

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