Kon Tum s’emploie à préserver ses patrimoines culturels

(VOVWORLD) - Les Hauts Plateaux du Centre passent pour être l’une des grandes régions pluriethniques du Vietnam. À elle seule, la province de Kon Tum abrite 28 ethnies différentes, qui toutes ont une culture traditionnelle bien marquée. Depuis plusieurs années maintenant, les autorités locales s’emploient à préserver cette richesse inédite.

Toute une série de mesures ont été prises au niveau provincial pour préserver les patrimoines culturels locaux: des dossiers scientifiques ont été établis, l’espace culturel des gongs fait l’objet d’un travail de mise en valeur, de même que l’artisanat traditionnel ou les fêtes folkloriques…

«Nous organisons souvent des échanges culturels pour présenter au public les traits culturels originaux des ethnies de notre province. », nous explique Phan Van Hoàng, le responsable adjoint du service de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Kon Tum. 

Kon Tum s’emploie à préserver ses patrimoines culturels - ảnh 1 Un cours de danse xoang dans une école. Photo: baovanhoa.vn

Pour l’heure, force est de constater que les gongs et les danses traditionnelles xoang sont les principaux bénéficiaires de cet effort de préservation. Il faut dire que même la jeune génération est impliquée puisque, deux fois par semaine, les écoliers et les collégiens de la ville de Kon Tum reçoivent une initiation à ces deux formes d’art.  A Thoi, qui est un élève à l’école primaire Triêu Thi Trinh, semble apprécier…

«J’adore apprendre à jouer du gong!», nous confie-t-il. «Comme je suis Bahnar, je trouve que c’est très important pour moi! Et puis, ce qui est bien, c’est que mes grands-parents, aussi, peuvent m’aider.» 

Kon Tum s’emploie à préserver ses patrimoines culturels - ảnh 2 Un cours de gongs. Photo: baovanhoa.vn

Ces cours de gongs auxquels fait référence le petit A Thoi ont lieu le mardi et le jeudi, en guise d’activité extrascolaire. Pour Hoàng Van Ba, qui est le directeur de l’école primaire Triêu Thi Trinh, c’est une manière de donner une dimension communautaire à son école.   

«L’apprentissage du gong renforce le lien entre l’école et la communauté. Les parents soutiennent cette initiative qui contribue à inculquer les valeurs traditionnelles aux jeunes générations.», observe-t-il.   

Des festivals de gong sont organisés tous les deux ans, ce qui permet de créer un espace d’échange… Chaque festival réunit en général une vingtaine d’équipes, soit plus de 1200  participants.

Kon Tum dispose actuellement d’un trésor de 400 troupes de sonneurs de gongs et de quelque 1900 gongs.

«Nous voudrions faire de sorte que les minorités ethniques vivant dans les régions lointaines prennent pleinement conscience de la valeur de leur culture traditionnelle et que ce faisant, ils soient les premiers à vouloir la préserver et la mettre en valeur.», nous dit Phan Van Hoàng.  

La résonance du gong a ceci de particulier qu’elle rayonne… Pareil pour les efforts de préservation culturelle entrepris à Kon Tum: gageons qu’ils devraient rapidement se propager aux autres provinces des Hauts Plateaux…     

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