Vân Hô, la terre des tailleuses de la tradition

(VOVWORLD) - Vân Hô, qui est un district rattaché à la province septentrionale de Son La, peut se targuer d’être la capitale des tailleuses Mông. En effet, la quasi-totalité des familles Mông du district dispose d’une machine à coudre et il est de coutume, pour les locaux, d’en offrir une à leur fille à l’occasion de son mariage.

Vân Hô, la terre des tailleuses de la tradition - ảnh 1Photo: VOV

Les Mông de Vân Hô maîtrisent à merveille les techniques de la couture traditionnelle. Leurs enfants s’habillent presque comme les adultes, à l’exception d’un couvre-chef supplémentaire. Mais le costume le plus sophistiqué est celui de la femme, qui est composé d’un chemisier collant et d’une jupe plissée évasée, le tout étant décoré de morceaux de tissu colorés et de dessins en cire d’abeille. Les motifs de décoration typiques de Vân Hô sont des figures géométriques.

Trang Thi Dua est une tailleuse connue de la région. Pour attirer les clients, elle a introduit des motifs des Mông d’autres contrées dans ses produits.

«J’envisage de créer un groupe de 15 à 20 tailleuses villageoises pour travailler à la préservation de l’identité culturelle Mông. C’est d’autant plus intéressant que c’est un travail assez rémunérateur», nous dit-elle.

Vân Hô, la terre des tailleuses de la tradition - ảnh 2Des femmes Mông en costumes traditionnels. Photo: VOV

En effet, les touristes, qui sont de plus en plus nombreux à visiter Vân Hô, tiennent absolument à se faire photographier en costumes Mông ou à repartir avec au moins un de ces costumes. Une aubaine pour les locaux, constate Tênh A Chia, président du comité populaire de Long Luông, l’une des communes du district de Vân Hô.

«Les costumes Mông se vendent assez cher, entre un et deux millions de dôngs la pièce. Par rapport à d’autres produits, il est bien plus rentable et beaucoup de familles en font désormais leur principal gagne-pain», indique-t-il.

Du haut de ses 15 ans, Ho Thi Mai Lan est déjà une brodeuse confirmée. Elle en est toute fière.

«Après trois ans d’apprentissage en autodidacte, je suis maintenant capable de broder tous les motifs de décoration des Mông. Je vais apprendre la confection pour pouvoir me faire de nouveaux vêtements plus beaux», nous confie-t-elle.

Maintenant que les habitants sont pleinement conscients de l’intérêt de préserver le métier traditionnel, les autorités locales multiplient les initiatives pour les aider à le développer. Elles ont par exemple décidé de réserver un budget à la rémunération des maîtres artisans qui viennent donner des cours de perfectionnement aux tailleuses locales. Un concours de beauté mettant en valeur les costumes Mông a par ailleurs été organisé. Ces costumes sont devenus un fleuron du tourisme et une source de revenu pour la population locale.

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