L’héritage architectural français de Haiphong

(VOVWORLD) - Haiphong n’est pas seulement l’une des villes portuaires les plus dynamiques du Nord du Vietnam, elle a aussi un charme bien à elle. Le mariage réussi entre l’architecture traditionnelle de l’Orient et le néoclassique de l’Occident est caractéristique de la ville.
L’héritage architectural français de Haiphong - ảnh 1L’Opéra de Haiphong. Photo: dangcongsan.vn
 
 

Dotée d’un grand port maritime, Haiphong était l’une des villes les plus importantes du Nord du Vietnam durant la colonisation française. Comme à Hanoi et à Saïgon (l’actuelle Hô Chi Minh-ville), l’architecture et l’urbanisme «à la française» sont très présents ici, comme nous l’explique Vo Quôc Thai, président de l’Association des architectes de Haiphong.

«Dans les années 1940, selon le plan d’urbanisme, la ville de Haiphong était classée dans la catégorie 1 tout comme Hanoi et Saïgon. Aujourd’hui, les autorités municipales veillent à préserver l’authenticité architecturale du vieux quartier. La construction de bâtiments à étages élevés dans cette zone est très limitée», précise-t-il.

L’héritage architectural français de Haiphong - ảnh 2La rue Tam Bac. Photo: thegioidisan.vn

Les anciennes villas conçues par les Français se trouvent essentiellement dans les rues Ly Thuong Kiêt et Tam Bac. Elles combinent admirablement l’architecture orientale et occidentale, comme nous l’indique Nguyên Tac Nghiêp, membre de l’Association des architectes de Hai Phong.

«L’architecture de ces anciennes villas est quasiment inchangée. Ces patrimoines architecturaux témoignent de l’histoire et du développement socioéconomique de la ville», déclare-t-il.

À Haiphong, les Français ont également construit l’Opéra, la Gare et le Musée. Ces bâtiments sont aujourd’hui des emblèmes architecturaux et culturels de la ville en particulier et du Vietnam en général.

«Bien que construit il y a une centaine d’années, le bâtiment est resté intact. Avant d’être transformé en musée, c’était une banque. C’est pourquoi on peut trouver sur les piliers des bas reliefs représentant des ligatures de sapèques», dit Nguyên Van Phuong, directeur du Musée de Haiphong, lequel est l’un des édifices coloniaux les plus intéressants.

Aujourd’hui, Haiphong est l’une des cinq villes les plus importantes du pays. Son urbanisation n’ayant pas été aussi rapide qu’à Hanoi, Hô Chi Minh-ville ou Danang, l’héritage architectural français a été bien conservé.

«Si Hanoi est fière de posséder le fleuve Rouge et le pont Long Biên (l’ancien pont Paul Doumer) qui l’enjambe, si Hôi An est heureuse d’avoir la rivière Hoài qui traverse le vieux quartier, de notre côté, nous avons la rivière Tam Bac qui longe les anciens quartiers français», indique Hoàng Viêt, président de l’Association des Lettres et des Arts de Haiphong.

C’est probablement l’architecture et l’urbanisme «à la française» qui font de Haiphong une ville unique et si parfaitement attachante.

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