(VOVWORLD) - « 9316 kilomètres » est une association d'entraide fondée par des étudiants de l'université Paul Valéry de Montpellier à l’intention des étudiants de l'université des langues et des études internationales d'Hanoi. Cathy Monarque, qui en est la co-fondatrice, a bien voulu nous en dire plus.
Photo 9316 kilomètres |
Cathy Monarque : Avec trois autres étudiants français de l'université Paul-Valéry de Montpellier, on a créé une association qui s'appelle 9316 kilomètres. En fait c'est le nombre de kilomètres qui séparent Hanoï de Montpellier.... Le but de l’association, c’est d'accueillir les étudiants vietnamiens qui viennent faire des études à Montpellier. On est venus passer quelques mois au Vietnam et on a côtoyé ces étudiants vietnamiens dans leurs universités… On a pu déceler différentes problématiques, notamment au niveau financier parce que le décalage économique est assez important. Et puis il y a les décalages culturels, bien sûr... Il y a tout un ensemble de problématiques qui ont émergé de nos réflexions, de nos discussions, de nos échanges. Et puis il faut dire aussi que les étudiants vietnamiens nous ont tellement bien accueillis quand on est venus nous-mêmes au Vietnam.
VOV5 : Qu'en est-il de votre association?
Cathy Monarque : Pour l'instant, on a seulement des débuts de projet. Là, les étudiants vietnamiens viennent tout juste d'arriver en France et pour l'instant, on a commencé à récupérer plein d'affaires pour les aider à s'installer. Ensuite on les aide aussi dans leurs démarches. Les étudiants français sont allés les chercher à l'aéroport. Ils les ont amenés à leurs chambres Crous… Ils leur ont fait visiter l'université. Ils les ont aidés dans les démarches, même les plus simples, comme acheter une carte de tram ou faire des courses… Ce sont des petites choses mais si elles sont encadrées et si quelqu'un aide ces étudiants, ça sera beaucoup plus facile et pour eux parce que c'est quand même le choc culturel!... Pour l'instant c'est très très concret parce qu'on est vraiment au début. On va faire des demandes de subventions. On va mettre en place des activités...
Photo 9316 kilomètres |
VOV5 : Quel genre d'activités envisagez-vous, justement?
Cathy Monarque : Les aider au quotidien, les accompagner, faire un week-end en Espagne... On va aussi organiser des événements au moment des fêtes françaises: Noël, Pâques, Halloween... On va organiser des événements pour leur faire découvrir la culture française, et on va aussi organiser des événements vietnamiens. Par exemple pour la nouvelle année on va organiser un Têt pour qu'ils puissent se sentir un peu chez eux aussi.
VOV5 : Qu’est-ce qui vous a donné l'idée de créer cette association?
Cathy Monarque : J'ai passé trois mois seulement, au Vietnam, mais j’ai réalisé qu’il y avait quand même un ensemble de choses qui me manquaient comme ma famille ou mes amis ou certaines spécificités de ma culture… Je pense que du coup quand tu restes un an dans un pays étranger, tu as aussi des besoins, même si tu es très curieux et très heureux de la culture d'où tu es. Je pense que tu as besoin de retrouver un peu de ta culture aussi. Cette association, c'est aussi pour créer une atmosphère dans laquelle les étudiants vietnamiens pourront s’épanouir pour réussir au mieux leur année.
Lors d'un cours de français - Photo 9316 kilomètres |
VOV5 : Avez-vous des idées pour l'avenir?
Cathy Monarque : Alors là, pour l'instant, on vient juste de démarrer. Donc ça demande quand même beaucoup de démarches administratives. On doit ouvrir un compte en banque, on doit faire des déclarations. Il y a énormément de choses à penser. En plus c'est la première fois qu'on fait ça. Donc c'est beaucoup de choses à mettre en place. Pour l'instant on s'occupe juste des six étudiants qui sont venus cette année à Montpellier. Mais le fait de créer une association, c'était aussi parce qu'on avait envie de créer un projet qui allait durer dans le temps et qui aurait la possibilité de se développer. Pour l'instant c'est juste destiné à ces étudiants de l'université Paul-Valéry à Montpellier. Donc c'est une université de lettres et sciences humaines. Mais pour les années à venir, si ça fonctionne bien, si on se débrouille bien, si on s'organise bien, on peut envisager de proposer notre aide, nos services à des étudiants d’autres universités. Je pense qu'à la fin de l'année, au mois de juin ou au mois de juillet, on va faire le point avec les étudiants vietnamiens pour voir ce qu'il faut améliorer, ce qu'il faut changer pour les années suivantes.