Bertrand Lortholary, l’Ambassadeur de France au Vietnam - Photo Tung Duong

Le millésime 2019 comprend 26 étudiants vietnamiens qui ont été sélectionnés par un jury d’experts. Ils viennent s’ajouter aux 31 lauréats du programme Eiffel du Ministère français des Affaires étrangères, et aux deux élèves du Lycée Français Marguerite Duras de Hô Chi Minh-ville retenus pour le programme Excellence major.

«Pour les boursiers comme pour les autres étudiants qui séjournent en France, ce qu'on souhaite leur apporter, c'est d'abord et avant tout une excellente formation académique», nous explique Bertrand Lortholary, l’Ambassadeur de France au Vietnam.  «On sélectionne avec beaucoup de soin des personnes brillantes et on veut contribuer à leur formation d'excellence. Et puis à leur retour et au fil de leur parcours professionnel, on souhaite que ce soit des personnes qui soient des ponts naturels entre la France et le Vietnam dans leur secteur d'activité respectif. C'est important pour la France de pouvoir compter sur ces anciens étudiants et anciennes étudiantes parce que nous savons que par définition, ce sont des personnes qui nous connaissent bien et qui savent quels sont nos domaines d'expertise, et qui sont susceptibles de faire appel à nous en cas de besoin.»

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Alors quels sont les enjeux de ces bourses?

Si le coût réel des études est le même que partout ailleurs dans le monde, soit environ 15.000 euros par an, le gouvernement français prend en charge les deux tiers des frais de formation dans les établissements publics d’enseignement supérieur pour tous les étudiants, français comme étrangers. Comme tout étudiant en France, les jeunes vietnamiens bénéficient d’une aide financière pour leur logement et d’une couverture sociale gratuite qui leur permet par exemple de ne pas avoir à avancer l’achat de médicaments dans une pharmacie. Et si par hasard l'étudiant boursier est étranger, il bénéfice également d’aides au niveau de l'administration, comme en témoigne Nguyên Lê Thu Hà, ancienne doctorante en France.

«Il y a un vrai travail d’aide, en amont», constate-t-elle. «On reçoit toutes les informations nécessaires pour les demandes de visas, et même après, pour aller en France. Par rapport à d'autres programmes de bourse, je trouve que c'est très bien préparé. Personnellement, j'ai eu beaucoup de facilité pour m’intégrer à la vie en France. Et l'équipe en charge des boursiers propose toujours des programmes de vacances et d'échanges. C'est une très bonne opportunité. Avoir une nouvelle vie à l'étranger c'est une très belle expérience…» 

Comment les obtenir?

Au Vietnam, les informations concernant les bourses sont disponibles sur les site-web de l'Ambassade de France ou sur le portail de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). 

Une fois le dossier envoyé, un jury sera constitué.

«Le calendrier commence en Octobre avec l'ouverture des candidatures et les dossiers de candidatures peuvent être envoyés jusqu'au début du mois de janvier», nous dit Bastien Palermo-Chevillard, chargé de mission universitaire à l'Ambassade de France au Vietnam. «Ensuite l'Ambassade fait un premier tri et envoie les dossiers aux experts qui font partie du comité de sélection. Ces experts sont à la fois des français qui sont des chercheurs dans des organismes français implantés au Vietnam et aussi des chercheurs des universités vietnamiennes qui sont des anciens étudiants en France. Et ensuite ces comités de sélection proposeront des entretiens. Et à l'issue de ces entretiens, les jurys se mettent d'accord pour attribuer le nombre de bourses.»

Il existe des thématiques prioritaires comme par exemple pour l'année 2019, les sciences de l'ingénieur, les sciences fondamentales, l'économie, la gestion... Un comité d'expert décidera des domaines prioritaires en fonction des besoins des gouvernements français et vietnamien. «Mais il faut voir loin». C’est en tout cas ce qu'a déclaré Luong Minh Duc, titulaire d'une bourse cette année.

«J'ai préparé ma candidature dès la première année à l’université», nous raconte-t-il. «J’ai fait en sorte de répondre à tous les critères. La troisième année est la plus dure parce que les résultats sont utilisés comme premier critère de sélection. C'est comme ça que j'ai obtenu ma bourse.»        

La France reste toujours une destination de prédilection des jeunes étudiants vietnamiens. Il existe aussi de nombreuses autres bourses qui sont proposées par des entreprises, des fondations, des collectivités locales françaises ou dans le cadre de dispositifs européens. Le moteur de recherche mondial CampusBourses (http://campusbourses. campusfrance.org) permet aux étudiants et aux chercheurs vietnamiens de financer tout ou partie de leur mobilité vers la France.