Le fait-maison - un art de vivre...

(VOVworld) - Vous êtes à court d’idées lorsqu’il s’agit d’offrir un cadeau à vos parents ou à vos amis qui, de toutes façons, ne manquent de rien ? Mais est-ce que vous aviez déjà pensé à fabriquer vous-mêmes de petits objets ? Eh oui ! Pour peu que votre habileté manuelle vous permette d’envisager cette solution, celle-ci a le grand mérite d’être économique et surtout celui d’être forcément originale, en apportant à votre cadeau un supplément d’âme.

Créer pour faire des économies. Faire soi-même pour sortir de la norme. Façonner de ses mains pour réaliser des produits uniques, personnalisés, à l’identité propre… C’est ainsi que Nghia, la jeune propriétaire du café DollFe, nous explique cette passion qui est la sienne et qu’elle partage avec sa clientèle. Mais tout d’abord, pourquoi « DollFe » ?  

"« DollFe », c’est un mot composé de deux termes, un mot anglais, « doll », qui signifie « poupée », et « fe » qui est tout simplement la dernière syllabe du mot « café ».  Ici, il y a des poupés partout. Mais ce sont des poupées que j’ai fait moi-même. C’est d’ailleurs la particularité de ce café. Ici, on aime bien fabriquer de petites choses par soi-même, aussi bien les clients que moi-même." dit Nghia.

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Les poupées sont partout dans le café DollFe

Une chose est sûre : fabriquer un cadeau demande plus de temps que d’en acheter un.    Le fait-maison n’en demeure pas moins une tendance en vogue chez les jeunes. « J’aime bien cette atmosphère paisible. Ici, on n’entend pas de rock ou de rap, juste de la musique instrumentale en fond sonore. La propriétaire organise des cours pour apprendre à ceux qui le souhaitent à confectionner des poupées en laine ou d’autres petits cadeaux. Ça m’a donné des idées, moi ! maintenant, plutôt que d’acheter des meubles, je chine allègrement. Pareil, je bricole des jouets pour mes enfants. Je compte même me faire un mini-potager dans mon jardin pour cultiver mes légumes ! Vive le fait-maison ! » dit Van Anh, une cliente fidèle de DollFe.   

Van Anh s’est donc découvert une véritable vocation pour le fait-maison dont elle apprécie la dimension éminemment familiale.      

“C’est bon pour le moral”, estime Nghia. C’est d’ailleurs ce qu’elle dit à tous ceux qui viennent la voir à DollFe pour s’initier aux joies du fait-maison. Le fait-maison est un monde où l’amour de la matière permet de ralentir le rythme de vie trop industriel et qui, d’une certaine manière, réhabilite un regard sensible sur les choses : « Ce n’est pas vraiment par souci d’économie qu’on se pique au jeu du fait-maison, même si bien évidemment, un produit fait-maison coûte souvent moins cher que son équivalent en magasin. Souvent, mais pas toujours ! Eh oui ! Il faut acheter le matériel, trouver des fournitures de qualité, et là, parfois, on a des surprises !... Non, pour moi, ce qui est vraiment intéressant, c’est d’apprendre à maîtriser les matières premières et à en jauger la qualité. »    

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Les petites choses au fait-main à DollFe

« La qualité »... Là encore, Nghia a des idées et surtout une ligne de conduite :  

« Inutile de prétendre que ce que l’on crée en amateur puisse avoir la qualité d’un travail professionnel. Il ne faut pas non plus chercher l’originalité à n’importe quel prix ! Ce qui compte, c’est le geste !  Ici, « faire », ça veut dire « je t’aime », et ça, c’est bien suffisant ! »        

Ce que les adeptes des produits faits-maison recherchent, c’est la fonctionnalité. Créer simple et utile, c’est aussi répondre à certains besoins de la vie quotidienne. Mais ce qu’ils aiment aussi, c’est le rythme de vie que le fait-maison implique : bricoler, coudre, tricoter, jardiner, tout cela prend du temps... Alors que tout autour de nous nous impose d’aller toujours plus vite, le fait-maison suppose de s’arrêter et de bien réfléchir à un projet pour se l’approprier. Tuan Anh, un adepte du fait-maison, ami de Nghia : « Avec le fait-maison, il ne faut pas s’attendre à un résultat parfait. Bien sûr, il y a parfois des ratés, mais ç’est le jeu ! On rate mais on progresse, on trouve de nouvelles techniques... Et puis, ça nous apprend à nous dépasser. En définitive, c’est beaucoup plus enrichissant que le simple fait de posséder un nouvel objet. »

Face au rythme rapide du développement industriel, le fait-maison s’impose à sa manière et surtout à son rythme, car bien plus qu’un artisanat, c’est avant tout un certain art de vivre...     

 

 

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