«To he», une belle histoire d’enfance

(VOVworld) - «To he», ce nom-là vous dit quelque chose? En fait, c’est le nom d’un jouet traditionnel pour enfants, mais aussi d’une société que notre rubrique fenêtre des jeunes nous propose de découvrir.

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Direction le centre de protection sociale de Hanoi, dans le district de Ba Vi, où depuis près d’une dizaine d’années, des cours de dessin et peinture font la joie d’enfants handicapés et orphelins, dont Ngân, 5 ans, orpheline et autiste: « Moi, j’aime bien venir ici ! Il y a des beaux crayons de couleur. J’aime dessiner   des animaux, mes camarades et mes «profs».

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Nguyen Dinh Nguyen, co-fondateur de la société To he.

Qui sont-ils, ces « profs » dont Ngan vient de nous parler ? Peu importe ! Ils peuvent être des étudiants volontaires où des adultes désireux de venir en aide à des enfants en difficulté. C’est en 2006 qu’un certain Nguyen Dinh Nguyen a eu l’idée de créer « To he » pour rassembler toutes ces énergies, toutes ces bonnes volontés… Il produit des accessoires, des vêtements, des objets de décoration intérieure… avec des dessins d’enfants imprimés dessus.    

« J’ai eu l’idée de fonder cette société à but non lucratif pendant ma visite au musée Pablo Picasso, à Barcelone. Sur un mur, il y avait ces mots : « Quand j'étais enfant, je dessinais comme Raphaël mais il m'a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant ». Cette parole a été comme un déclic pour moi ! Ici, on imprime des dessins d’enfants sur toutes sortes de produits en cotton pour les vendre ensuite. Pourquoi « To he » ? En fait, c’est le nom d’un jouet artisanal traditionnel. On faisait cuire à la vapeur de la farine de riz gluant en ajoutant quelques colorants comestibles pour modeler des animaux, des fleurs ou des personnages de contes de fées. Et quand les enfants avaient le ventre creux, ils pouvaient les manger tout de suite. C’est à peu de choses près le but de notre socité : venir en aide à nos petits peintres », a dit Dinh Nguyen.    

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Actuellement, « To he » possède trois boutiques à Hanoï, une au 29 rue Nguyễn Chí Thanh, une au 70 rue Tô Ngọc Vân, et une au 241 rue Xuân Thủy, et une autre à Hội An, au 95 Bạch Đằng, où on peut trouver de jolis étuis de portables ou de tablettes, des sacs, des sacs à dos, des robes imprimées, le tout avec des visages, des bateaux et des arbres d’une naïveté extraordinairement poétique. Nguyen toujours : « Les œuvres de ces enfants malformés ou en difficulté sont vraiment très très originales. Leur vie intérieure est riche et très différente de celle des autres. Il y en a, par exemple, qui sont muets, ou qui ont beaucoup de difficultés à s’exprimer. Pour ceux-là, peindre est un moyen de s’exprimer, de manifester leurs désirs. Ça leur permet de raconter leurs rêves. Une fois, j’ai organisé un cours de dessin sur une île de la province de Khanh Hoa. Beaucoup d’enfants se sont mis à dessiner un puits profonds. Je me suis demandé pourquoi. En fait, pour avoir de l’eau propre, on a creusé 5 puits mais il n’y en a qu’un qui donne de l’eau douce, et c’est celui-là qui est un lieu de rencontre. »    

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Un certain nombre d’enfants handicapés avec lesquels Nguyen et ses amis ont coopéré ont aujourd’hui déjà 19-20 ans. Que font-ils, maintenant qu’ils ont perdu cette part de  naïveté ? C’est une grande question à laquelle Nguyen a trouvé une solution : « Bon, nous avons beaucoup réfléchi et maintenant, nous sommes en train de créer un projet de formation professionnelle pour eux. Ce sont les jeunes qui participeront à la production et toucheront un salaire grâce au profit. »  

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Photo: Duc Quy-VOV/Tohe.vn

Une maison, un véhicule et une part du salaire de designer de Nguyen Dinh Nguyen ont été consacrés au fonctionnement de la société. Qu’à cela ne tienne, Nguyen mène sa barque et continue à aider les enfants, et les adultes n’ont qu’à bien se tenir !     

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