(VOVWORLD) - Elle est belle, elle est jeune et surtout elle a le charme d'une métisse... Les journaux vietnamiens ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, n’hésitant pas à déclarer qu’elle avait tout d’une star. «Elle», c'est une certaine Amandine Thuy Trinh, de nationalité française, mais d'origine vietnamienne. Le monde du showbiz vietnamien l'a tout de suite remarquée dès son arrivée au pays il y a bientôt un an et demi. Au micro de la Voix du Vietnam, elle nous explique tout d’abord sa décision de s’installer dans son pays d’origine.
 Amandine Thuy Trinh (photo kenh14.vn) |
Il y avait les opportunités de travail. Le Vietnam est un pays en développement, en pleine croissance... Mais il y avait aussi l’idée, pour moi, d’améliorer mon vietnamien, parce que c’est une langue que je parle assez peu, chez moi en France. Et puis j’aime bien voyager. J’ai déjà vécu en Australie, à Melbourne, pendant un an. Donc, là c’était le moment partir au Vietnam. Avant de venir de m’installer, j’avais déjà visité le Vietnam six ou sept fois. Et j’ai décidé de venir au Vietnam avec une amie qui y est arrivée quatre mois avant moi que j’avais rencontrée en Australie.
VOV5: Depuis quand participez-vous à des défilés de mode?
Amandine: Quand je suis arrivée ici, j’ai fait du design parce que ça correspond à ma formation actuelle, en fait. Et puis j’ai commencé à travailler dans la mode, à rencontrer des gens, des photographes, à poser de plus en plus pour des marques… Je suis tombée là-dedans un peu par hasard, à dire vrai.
VOV5: Votre style est plutôt original...
Amandine: Oui j’ai mon propre style. J’ai la chance de venir de Paris, de France, donc c’est vrai qu’en termes de «style», c’est quand même atypique pour ici, ou on peut dire «exotique» pour le Vietnam. Par exemple, j’ai la peau bronzée, et normalement ici la beauté, pour une femme vietnamienne, c’est la peau blanche. Je suis aussi très spontanée, très naturelle et ce que les gens apprécient aussi est que je ne suis pas dans le contrôle. Après, je vois que les mentalités évoluent très vite aussi. Les filles aujourd’hui commencent à me poser les questions sur le bronzage. Pour moi c’est cool aussi.
VOV5: Que pensez-vous de la vie au Vietnam?
Amandine: C’est bruyant, à Hô Chi Minh-ville. C’est aussi pollué. Mais on fait vite l’abstraction de ça, parce que c’est une ville super dynamique. 80% de population a moins 30 ans. Donc c’est une ville très animée, où tout le monde sort. Il y a plein de choses à faire, on fait des rencontres tout le temps, il n’y a pas vraiment de routine. Ici, on vit très au jour le jour au final. Et on a un état d’esprit plus libre, beaucoup plus insouciant, cool, décontracté. Ça c’est que j’aime beaucoup au Vietnam.
Tout est accessible facilement. Par exemple si je vais acheter une robe dans un magasin ou que je l’ai vue sur Internet, j’envoie un message ou j’appelle et je dis au vendeur «Pouvez-vous me vendre cette robe?» et il m’envoie directement la robe. Tout est facile, flexible et rapide.
 photo kenh14.vn |
VOV5: Des difficultés avec la vie quotidienne ici?
Amandine: Je vis dans le deuxième arrondissement. Quand il pleut, ici c’est inondé, je dois rentrer chez moi en nageant. Autre difficulté, la chaleur. Il peut faire très lourd, très chaud donc on se transpire un peu. Mais on s’adapte très vite. On mange bien, on boit bien, on sort, on s’amuse… Du point de vue professionnel, il y a des petits problèmes lorsque l’on négocie les contrats, il faut parler le vietnamien formel avec les termes techniques, c’est un peu compliqué pour moi.
VOV5: Vous avez participé à un clip de musique?
Amandine: J’ai eu la chance de participer à un clip, avec deux artistes très proches des jeunes, qui véhiculent un message très ouvert et en plein d’espoir. Après j’ai fait plusieurs choses différentes: j’ai tourné une publicité pour Dior par exemple, j’ai travaillé dans un bar…
VOV5: Des projets dans l’avenir proche?
Amandine: J’ai eu des propositions dans la télé-réalité. On verra. J’ai commencé à tourner dans des pubs, petit à petit ça évolue. Après les films, pourquoi pas si le projet me plaît... Et après les marques de vêtements, de maquillages, les marques locales ou parisiennes...