(VOVworld) - 70 étudiants, 7 nationalités. Tous se sont réunis pendant une semaine à l’Université de Hanoi, dans le cadre de l’université d’été 2016. Qu’ont-ils en commun? La jeunesse, la créativité, l’enthousiasme, bien sûr, mais aussi une grande passion pour la langue française qui sert de passerelle entre les différentes cultures.
Photos : Hai Ly
L’amphithéâtre de l’université de Hanoi, une soirée au début du mois d’août. Il fait chaud dehors, mais dans la salle, la température monte encore d’un cran, en dépit de tous les climatiseurs qui fonctionnent à leur puissance maximale. C’est la cérémonie de clôture de l’université d’été des étudiants francophones - Hanoi 2016, où on célèbre l’amitié et la diversité de la Francophonie.
«On a invité une sculptrice pour apprendre aux étudiants à faire des masques. On a organisé des sorties vers des villages traditionnels comme Bat Trang et Duong Lam. L’AUF nous a guidés dans l’organisation des activités et nous a soutenus sur le plan financier. Les étudiants ont appris à créer des journaux. Après chaque visite, ils ont rédigé des articles sur ces visites. Nous avons aussi organisé une campagne de protection de l’environnement. Ils ont ramassé les ordures autour du lac de l’Epée restituée, et ont expliqué ce qu'ils ressentaient.»
Nous venons d’écouter Nguyen Thu Hien, vice-doyenne du Département français, Université de Hanoi. Pour la deuxième année consécutive, l’Université de Hanoi, avec le soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie et d’autres organisations et organes francophones, accueille des étudiants francophones internationaux et leur propose un programme d’activités aussi riche qu'écologique.
Les jeunes ont été invités à explorer leur créativité et leurs talents. Cam Trang vient de Hué:
«Faire des masques, c’est l’activité la plus intéressante pour moi. On a appris à travailler de nos propres mains et avec beaucoup de couleurs. Je pensais que c’était difficile. C’est la première fois que je fabriquais quelque chose avec mes mains.»
La sculptrice Le Thi Hien qui a accompagné les étudiants pendant deux jours, partage son impression :
«Les étudiants ont beaucoup aimé la fabrication des masques. Quand je leur ai présenté les matériaux qui étaient respectueux de l’environnement, ils ont été ravis. Il y avait ceux qui n’avaient jamais touché des pinces ou un fil d’acier. Ce sont des savoir-faire très simples mais comme ils le faisaient pour la première fois, ils étaient tous excités. Nous avons travaillé sans repos de 8h à 13h30 avec beaucoup d’enthousiasme. On a dû les obliger à aller déjeuner.»
Mat Rofasaly et Abdramane Ateib Medelah, le premier est Cambodgien, et le second, Tchadien, une exception dans cette université d’été réservée aux étudiants de l’Asie-Pacifique :
«J’ai déjà participé à d’autres rencontres de jeunes venus de la région d’Asie-Pacifique. Ces évènements étaient organisés soit à Phnom Penh, soit dans les villes à côté de mon pays. Le point commun entre les autres activités et l’université d’été : c’est de réunir des jeunes et de partager des moments ensemble. Mais on a aussi un côté différent, c’est que l’université d’été permet aux jeunes de se perfectionner en français. J’aime beaucoup les arbres à Hanoi, je ne m'y attendais pas. C’est une ville à la fois modernisé et verte.»
«Le thème de cette université d’été est très intéressant», confie Abdramane Ateib. «Il parle de la conservation des patrimoines naturels et culturels, et de l’environnement, un défi mondial. Et en plus, on a la possibilité d’échanger avec les étudiants francophones. On a fait plusieurs activités, visité beaucoup de sites, qui sont tous intéressants. Je m’intéresse à beaucoup d'activités, mais ce que j'ai apprécié le plus c'est de ramasser les déchets, parce que l’environnement est vraiment malade et on doit le protéger. J'ai beaucoup aimé aussi le Temple de la Littérature, on a pu découvrir la première université du Vietnam.»
Le bonheur de tous ces étudiants vietnamiens, thaïlandais, malaisiens, chinois, cambodgiens, laotiens de participer à cette expérience unique ne serait pas complet s'il n'y avait la présence de leurs sympathiques accompagnateurs, jeunes enseignants à l’Université de Hanoi. Khac Tu, l'un d'entre eux :
«En tant qu’accompagnateur, je trouve que les étudiants et les amis francophones sont très amusants, sympas et dynamiques. J'ai participé à l'université d'été en 2012 quand j'étais étudiant. Grâce à cet événement, je peux revivre les moments d’il y a 4 ans. J’aime beaucoup ce type d’activité et j’espère que cet événement sera organisé chaque année..»
Tout a une fin et après une bonne semaine, vient le moment de se dire au revoir. Les dernières chansons, les larmes, les promesses de garder contact. Chacun de ces étudiants sait que ces vacances resteront parmi leurs plus belles émotions.