(VOVworld)- Avec une population qui augmente annuellement d’environ un million d’habitants et une urbanisation galopante, le Vietnam doit développer ses réseaux de transports urbains et ferrés. Pour la France, la filière ferroviaire constitue un pôle d’excellence reconnu dans le monde entier, que ce soit pour l’ingénierie, le matériel ou l’exploitation. C’est dans ce contexte qu’UBIFRANCE a organisée à l’hôtel Pullman Hanoï le 5ème colloque Vietnam-France consacré aux transports urbains.

Le 5e colloque franco-vietnamien sur le transport urbain a été organisé à Hanoi par UBIFRANCE, en coordination avec le ministère vietnamien du Transport et des Communications, le Comité populaire de Hanoi, l’Agence Française de Développement (AFD), l’Institut des Métiers de la Ville (IMV, Région Ile-de-France) et le Centre de Prospective et d’Études Urbaines (PADDI, Région Rhône-Alpes). Dix entreprises françaises de renommée mondiale ont participé à cet événement. Marc Cagnard, directeur Asie-Viet Nam à UBI-France, nous fait savoir :

« Il s'agit de la 5ème édition de cet événement en 5 ans. Nous avons lancé en 2010 ces manifestations, nous le faisons en alternance à Hanoi et à Ho Chi Minh. On a une vraie séquence dans la durée qui vise à renforcer le dialogue et la relation entre les partenaires français et vietnamiens. Nous avons environ 150 personnes dans la salle qui sont présentes. Des gens qui sont essentiellement des Vietnamiens qui sont des décideurs dans la question du transport urbain mais aussi des spécialistes. »        

L’événement a notamment vu la présence de M. Jean-Noël Poirier, l'ambassadeur de France au Vietnam, de M. Nguyen Hong Truong, vice-ministre des Transports et de M. Nguyen Quoc Hung, vice-président du Comité populaire de Hanoi. L'ambassadeur Jean-Noël Poirier indique :

« Le secteur de transport urbain est un secteur clé pour le développement du Vietnam. La population croît environ d’un million de nouveaux citadins par an pour une population vietnamienne elle-même qui s’accroît de 900 000 personnes par an au rythme actuel. Dans ces conditions et avec un taux de transport qui est en ville un transport individuel à plus de 80 %, ce secteur de transport urbain est un secteur absolument fondamental. La France participe à cette réflexion, au financement, et dans l'avenir de plus en plus au chantier. En premier lieu, il s'agit du métro avec un projet de 8 lignes de métro à Hanoi et 7 lignes à Ho Chi Minh ville. C'est un dossier qui est difficile comme toujours mais c'est comme ça dans tous les pays du monde. Nous le faisons conjointement avec le Comité populaire, avec le ministère du Transport et avec les bailleurs de fonds internationaux. Nous le faisons avec un financement important de la France pour la ligne 3 qui est historiquement initiée en premier ici à Hanoi. »    

Intervient juste après M. l'ambassadeur, le vice-ministre vietnamien du Transport et des Communications Nguyen Hong Truong a souligné :

« Ces dernières années, le taux de croissance économique du Vietnam a atteint 6 % à 7 % et le nombre de moyens de transport individuels est constamment en hausse. Pourtant, le système de transport en commun ne connaît guère de progrès, ce qui a entraîné la pollution de l’environnement, les embouteillages, etc. Le développement d'infrastructures de transport urbain dans tout le pays et la diminution des moyens de transport individuel sons donc nécessaires. À cause d'un manque de technologies modernes et de capitaux, le Vietnam fait appel aux investisseurs européens, dont la France, pour investir dans le développement du transport urbain. Le ministère des Transports créera les conditions favorables aux investisseurs étrangers dans la recherche du marché et la réalisation des projets. »

Au Vietnam, le schéma directeur de développement du transport ferroviaire d’ici à 2020 met l’accent sur la mise en place de systèmes intégrés de transports ferrés urbains dans les deux principales agglomérations du pays, Hanoi et Ho Chi Minh-ville. À Hanoi, huit lignes de métro sont prévues dont quatre sont en phase de préparation active. La France finance 50 % de la ligne 3 dite ligne pilote. A Ho Chi Minh-ville, le plan prévoit la construction de sept lignes de métro et de trois lignes de tramway/monorail.