Les perspectives du marché vietnamien des hélicoptères

(VOVWorld)-Le marché des hélicoptères est en pleine expansion au Vietnam. C’est en tout cas ce que constate Clément Gayral, officier de liaison de Turbomeca, leader mondial dans la fabrication de moteurs pour hélicoptères. Clément Gayral nous présente tout d'abord de sa société.

La société Turbomeca possède un site en Asie depuis plus de 20 ans. Turbomeca s’est installé en Asie, à Singapour, car c’est un marché en forte croissance pour les hélicoptères. Depuis quelques années, nous sommes aussi présents localement au Vietnam car il y a de plus en plus d’activités d’hélicoptères. Je m’occupe également d’autres pays comme la Thailande, le Cambodge, ainsi que le Myanmar. Ce sont tous des pays avec un fort potentiel pour le marché hélicoptère.

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 © Vietnam Helicopter Corporation

-Comment constatez-vous le développement de votre compagnie sur le terrain ? Précisément pour le cas du Vietnam ?

Tous ces pays sont différents. Les plus gros marchés se trouvent en Thaïlande et au Vietnam. Le Cambodge, le Laos et le Myanmar sont des marchés plus petits. Il faut savoir que le marché hélicoptère se développe surtout pour deux raisons : pour l’exploration des plates-formes pétrolières, et pour les utilisations militaires. Aujourd’hui l’exploration de nouvelles zones pétrolières est une caractéristique importante des pays d’Asie du Sud Est, et donc ce développement engendre des besoins de mouvements aéroportés de personnel pour aller aux plates-formes, et seul l’hélicoptère peut remplir cette mission. De plus, ces pays sont incités à protéger leurs resources naturelles et leur souveraineté en équipant leurs armées d’hélicoptères performants, comme c’est le cas au Vietnam et en Thaïlande.

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En sus du développement de notre activité, la vente des moteurs et des services après-ventes (maintenance des moteurs), Turbomeca et sa maison-mère Safran, s’impliquent aussi dans la société vietnamienne. Nous avons, l’année dernière, signé une convention avec les universités technologiques de Ho Chi Minh-ville et de Hanoi pour prendre en stage chez Turbomeca en France certains des étudiants les plus méritants des classes d’aéronautique qui, ensuite, pourront travailler pour un opérateur hélicoptère au Vietnam, ou ailleurs. Turbomeca participe ainsi au développement de la capacité du Vietnam à former du personnel qualifié en aéronautique, notamment sur les hélicoptères. 

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Clément Gayral, officier de liaison de Turbomeca

-Rencontrez-vous des difficultés dans le travail au Vietnam ?

Au Vietnam, il assez simple de travailler parce que nos client sont très matures et très bons techniquement. Nous jouissons d’une bonne relation et il n’y a pas de difficulté culturelle majeure. En revanche, pour les pays comme le Myanmar ou la Thaïlande, c’est un peu plus difficile culturellement et la barrière de la langue est plus présente.

-Vous avez dû voyager beaucoup, j’imagine. Alors, quel est endroit au Vietnam que vous préférez, et pourquoi ?

J’ai visité Danang, Hue, Hoi An, et puis le Sud, autour de Saigon. L’endroit que j’ai préféré, c’est Hoi An : j’y suis allé avec mon frère, qui est venu de France, pour la nouvelle année 2013, le 31 décembre. Il y avait donc une ambiance de fête. La ville est très calme et très jolie. Nous nous sommes promenés ensemble dans la campagne autour de la ville en moto. Nous avons rencontré des paysans Vietnamiens qui nous ont spontanément invités dans leurs maisons. C’était des moments très conviviaux, représentatifs de l’esprit du Vietnam.

-Et vos projets dans l’avenir?

J’ai encore un an à travailler au Vietnam pour continuer à découvrir et apprécier le pays, apprendre un peu le Vietnamien. Ensuite, je vais sûrement continuer  à travailler en Asie du Sud-Est, peut-être Singapour, la Thailande en fonction du besoin de mon entreprise. Peut-être vais-je rester au Vietnam si je décide que c’est le pays où j’ai envie de vivre. J’ai plusieurs options et je vais décider l’année prochaine ce qui sera le mieux pour moi.

 

 

 

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