Marie Vermeulin et ses récitals de piano au Vietnam

(VOVworld) Deuxième Grand prix au concours International Olivier Messiaen en 2007, Prix de la plus jeune finaliste au Concours International Maria Canals en 2006, la pianiste française, Marie Vermeulin, est régulièrement invitée sur la scène étrangère. Et cette fois-ci, lors de sa première tournée en Asie, elle donnera ce jeudi, le 9 février, à Hanoi un concert à l’Espace - Institut français de Hanoi.


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Marie Vermeulin


Marie Vermeulin : J’ai commencé à l’âge de 7 ans de façon très naturelle, mes parents m’ont acheté un piano et puis ça c’est très bien marché, j’ai continué. J’ai tout de suite un rapport très intime avec le piano. Plus tard, je décide de faire mon métier parce que je trouve que c’est un métier extrêmement enrichissant qui a plein de façades différentes. C’est un métier où l’on peut développer plein de qualités différentes.

Dans votre famille, y-a-t-il d’autres pianistes ou musiciens?


Marie Vermeulin : J’ai une soeur qui est pianiste et chanteuse mais mes parents n’étaient pas du tout musiciens. Ils sont un petit peu dans l’art puisqu’ils sont architectes mais ils ne connaissent strictement rien de la musique classique. Mais j’ai beaucoup d’amis qui m’ont appris surtout des professeurs dès mon enfance.

C’est grâce à l’influence de votre soeur et des amis que vous avez décidé de devenir pianiste ?


Marie Vermeulin : Surtout des professeurs !

Qui a  le plus d’influence sur vous parmi vos professeurs ?


Marie Vermeulin : Tous ! Tous, c’est à dire que je me souviens au bout de ma 2e année de piano, j’ai rencontré un professeur à Paris. Nous habitions en banlieue et mes parents m’ont emmené à Paris tous les 15 jours pour aller voir ce professeur. Elle me gardait pendant 3 heures. C’étaient des cours très longs et c’étaient vraiment très passionants, et déjà elle m’a vraiment initié au métier de pianiste. Elle me faisait passer des concours, des auditions, je jouais déjà au public. Et après, dans tous les conservatoires où j’avais été, j’ai toujours vu d’excellents professeurs. Et enfin, après les conservatoires, j’ai joué avec deux grands pianistes très très connus, Roger Muraro et Lazar Berman qui m’ont énormément appris de la scène musicale et puis bien du métier de pianiste.

C’est un métier difficile ?


Marie Vermeulin : Oui, c’est un métier assez difficile pour énormément de pianistes. Et c’est très difficile d’être arrivé à se faire un nom, et de vivre tout simplement. D’autre part, c’est le côté professionnel si je peux dire. Et puis, au niveau du métier en lui-même, c’est un métier difficile parce qu’on est seul face à soi-même. On travaille avec le piano, et c’est tout, on n’a pas de collègue. On ne peut pas discuter à la pause. Donc, c’est la difficulté du métier. Et donc, je crois qu’il est important pour ça de sortir d’aller voir des amis, d’aller au cinéma, au théâtre, au musée, de sortir de son métier pour ne pas devenir fou et de rester en fermée sur soi.

Alors, vous avez des moments de découragement ?


Marie Vermeulin : Il y a des moments décourragés, oui bien sûr ! Mais même ces moments là, on recherche pourquoi on était décourragé et finalement c’est ce qui nous fait avancer parce qu’on se posait des questions et ces questions là nous permettre de répondre à ces questions, plus ou moins bien mais en tout cas on essaie de répondre et après d’avancer, de ne plus se poser les mêmes questions. Donc, finalement, on doute, mais on apprend aussi à prendre confiance en soi.

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Marie Vermeulin


Lors des concerts au Vietnam, vous proposez un programme autour de Claude Debussy et d’Olivier Messiaen. Pourquoi ces deux compositeurs ?


Marie Vermeulin : Il se trouve cette année un peu partout dans le monde le 150e anniversaire de la naissance de Debussy. Voilà donc j’ai envie de le célébrer également. Et il se trouve également que Olivier Messiaen est mort tout juste 20 ans. Donc il y a beaucoup moins de manifestations différentes mais il y a quand même quelques unes et je trouve surtout que c’est très intéressant de lier ces deux compositeurs là ensemble. Puisque Olivier Messiaen est plus contemporain que Debussy, il est à 50 ans de différents à peu près, mais il a de nombreux points communs avec Debussy. C’est son héritier sur un certain nombre de points. Debussy a été l’initiateur de la musique modale mais Messiaen a repris le mode de Debussy pour après en créer plusieurs d’autres et également ce sont deux compositeurs français qui sont très modernes, qui créent plein de choses et qui ont travaillé sur la couleur en musique, couleur qui est habituellement en peinture, mais aussi dans la musique. Et ce travail là sur la couleur qui m’intéresse vraiment particulièrement !

Vous êtes allés à HCM-ville et à Hanoi. Quelle est la prochaine destination ?


Marie Vermeulin : Alors ensuite, je vais à Cebu et à Manille, aux Phillipines, deux concerts là-bas. Et puis je reviens à l’Indonésie, à Jakarta, à Bandung et à Balikpapan. Donc je fais au total en 7 villes d’Asie, et puis je rentre en France. C’est la première tournée en Asie.

Et vos projets ?

Marie Vermeulin : A mon arrivée en France, je n’ai pas de vacances car j’ai 4 concerts en mars qui m’attendent avec des programmes complètement différents, la musique romantique, un concerto de Clara Schumann, etc. Et donc je dois travailler tout ça d’arrache pied ! Pas de repos, c’est la difficulté du métier !

Vous envisagez de sortir des CD ?


Marie Vermeulin : Oui ! C’est aussi un projet que j’ai cette année d’enregistrer un CD sur mes séances. Donc, sans doute, à l’automne 2012. C’est en octobre ou novembre, pas exactement mais bientôt !


Thu Hang

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